Retrouvezl'historique complet de tous les gagnants : Meilleur acteur - Drame / Romance du Blockbuster Entertainment Awards
L`IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS DP 2h02 L’HISTOIRE De ville en ville, le Docteur Parnassus et sa troupe voyagent dans leur roulotte d’un autre temps. Cet homme sans Ăąge possĂšde le pouvoir de projeter les gens dans leur propre imaginaire, mais ce fascinant voyage se conclut toujours par un choix, qui peut mener au meilleur comme au pire
 Suite Ă  un pari gagnĂ© contre le diable, Parnassus devint Ă©ternel, mais par amour pour une femme, il demanda la jeunesse en Ă©change de son immortalitĂ©. Le diable accepta, Ă  condition que le jour de ses seize ans, le premier des enfants de Parnassus Ă  naĂźtre lui appartienne
 La jeune Valentina atteindra l’ñge fatidique dans quelques jours et le diable rĂŽde. Dans une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e pour sauver son unique enfant, Parnassus va Ă  nouveau jouer avec le feu le premier de lui ou du diable qui sĂ©duira cinq Ăąmes aura gagnĂ©. Avec Percy, Anton et le mystĂ©rieux Tony surgi de nulle part, le docteur va se lancer dans une extraordinaire course contre la montre. Le diable a tous les pouvoirs, mais Parnassus a l’Imaginarium
 2 Entretien avec TERRY GILLIAM ScĂ©nariste et rĂ©alisateur Comment l’histoire du Docteur Parnassus est-elle nĂ©e ? Je ne suis pas certain de le savoir exactement ! Au dĂ©part, je cherchais Ă  rassembler en un seul film toutes les meilleures idĂ©es que j’ai pu avoir et qui n’avaient encore jamais Ă©tĂ© exploitĂ©es. Mon envie premiĂšre Ă©tait aussi de rĂ©aliser un film qui synthĂ©tiserait tout ce que j’avais fait jusqu’ici, y compris dans le domaine de l’animation ! J’ai d’abord imaginĂ© une troupe d’artistes itinĂ©rants dĂ©barquant dans le Londres moderne. La roulotte de ces gens semble appartenir Ă  une autre Ă©poque et constitue leur habitation, mais aussi la porte par laquelle le Docteur Parnassus sublime l’imagination des gens. Il est celui qui peut vous emmener lĂ  oĂč vous n’aviez jamais rĂȘvĂ© d’aller. Toute la question est de savoir s’il possĂšde rĂ©ellement un quelconque pouvoir ou s’il est un charlatan
 Nous en avons nous-mĂȘmes doutĂ© durant tout le projet ! On ne peut s’empĂȘcher de faire un parallĂšle entre le Docteur et vous. Vous nous avez souvent entraĂźnĂ©s au-delĂ  des limites de notre imagination et vous travaillez avec votre fille, qui est productrice sur ce film
 Certains disent effectivement que ce film pourrait ĂȘtre autobiographique. Mais je ne suis pas d’accord. Je me suis Ă©videmment beaucoup servi de mon vĂ©cu, de mes frustrations, de mes colĂšres, de mes succĂšs au cinĂ©ma, de mes Ă©checs aussi, mais toujours en essayant d’ouvrir l’esprit des gens au monde et Ă  ses infinies possibilitĂ©s. J’ai personnellement deux filles et un fils, alors il est possible que l’on trouve des similitudes entre ma vie et celle du Docteur, mais l’histoire est originale, indĂ©pendante et suit son propre chemin. Vous n’aviez plus Ă©crit de scĂ©narios originaux depuis BRAZIL et LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHAUSEN. En quoi est-ce diffĂ©rent de travailler sur un film de sa conception jusqu’à sa finalisation ? J’ai commencĂ© par Ă©crire des choses que d’autres rĂ©alisaient. AprĂšs LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHAUSEN, j'Ă©tais dans un tel Ă©tat que j’aurais pu accepter tout et n’importe quoi. Finalement, je ne me suis pas prĂ©cipitĂ©. J’ai mĂȘme saisi la seule bonne opportunitĂ© du moment avec FISHER KING. Ensuite, ce fut L’ARMEE DES 12 SINGES, un autre scĂ©nario brillant que je n’ai pas Ă©crit. J’aurais pourtant adorĂ© Ă©crire ces deux films. Je traite toujours de sujets qui me sont proches et auxquels je crois profondĂ©ment. J’ai ensuite enchaĂźnĂ© avec LAS VEGAS PARANO, TIDELAND et quelques adaptations de livres. L’adaptation est un travail qui, au final, revient 3 souvent Ă  tout reprendre Ă  zĂ©ro. Mais les textes originaux restent une source d’inspiration et un vĂ©ritable tremplin pour le film. Il y aura toujours quelqu’un pour adapter les idĂ©es d’un autre. L’essentiel est de ne jamais trahir l’auteur et de toujours respecter l'essence d’un livre. Cependant, c’est une contrainte forte dont je commençais Ă  me lasser. Je me suis dit qu’il Ă©tait peut-ĂȘtre temps d’essayer de crĂ©er Ă  nouveau. J’ai laissĂ© libre cours Ă  mon imagination pour voir ce qu’il en sortait. VoilĂ  comment ce film est nĂ©. Vous vous trouvez ensuite embarquĂ© dans une expĂ©rience un peu Ă©trange et vous finissez par ne plus savoir vraiment si c’est vous qui tenez le film ou le film qui vous tient ! L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS relate une formidable histoire, mais c’est aussi un film trĂšs visuel. Est-ce par le visuel que vous l’avez abordĂ© ? La seule chose que je visualisais Ă©tait la roulotte. Je l’imaginais Ă©trange et surdimensionnĂ©e, un théùtre ambulant qui surgit et s’ouvre comme un palais des mirages
 Elle est un peu magique. TirĂ©e par des chevaux, elle semble d’une autre Ă©poque ; pourtant elle pourrait vous apprendre bien des choses sur vous-mĂȘme. Elle appartient Ă  l’univers des foires, des attractions qui attirent autant qu’elles effraient
 Depuis l’enfance, j'ai toujours adorĂ© cet univers. Sur son flanc est Ă©crit Entrez et vous verrez les choses les plus extraordinaires qui soient ! ». Ce fut le point de dĂ©part. Ensuite, je ne me rappelle plus exactement la maniĂšre dont tout s’est enchaĂźnĂ©. Simplement, mes vieux tiroirs dĂ©bordaient d’idĂ©es, de croquis, et il fallait trouver une place dans le film pour chaque idĂ©e. Qu’est-ce que l’Imaginarium ? L’Imaginarium est un univers situĂ© de l’autre cĂŽtĂ© du miroir. Il rĂ©vĂšle votre imagination, la laisse grandir, s’épanouir et vous emporter. Evidemment, il y a un prix Ă  payer
 L’Imaginarium vous permet de survoler le plus merveilleux des mondes comme le plus affreux. Dans tous les cas, Ă  un moment donnĂ©, vous devrez faire un choix, quelque part Ă  la frontiĂšre entre les deux. Vous atteindrez alors des paradis toujours plus beaux, ou bien vous chuterez vers les abĂźmes de l’enfer. Pour donner corps Ă  vos films, vous utilisez aussi bien les techniques traditionnelles que les plus sophistiquĂ©es Ă  ce jour. Ces techniques sontelles simplement des outils ou ouvrent-elles parfois un champ d’inspiration ? Je me sers de tout ce qui est Ă  ma disposition pour concrĂ©tiser ce que j’imagine. Je mĂ©lange les techniques instinctivement, sans dĂ©finir d’utilitĂ© particuliĂšre Ă  chacune. Ce sont d’abord des outils au service d’une histoire. Le fait que je n’en privilĂ©gie aucune de façon systĂ©matique donne une libertĂ© et un potentiel supplĂ©mentaires. La plupart des productions comparables Ă  la nĂŽtre nĂ©cessiteraient 100 Ă  150 millions de dollars pour faire ce que nous avons rĂ©alisĂ© avec 30. 4 Visuellement, ce film ressemble parfois Ă  mes animations des Monty Python. L’une des scĂšnes ̶ la premiĂšre dans l’Imaginarium ̶ dĂ©voile un monde en deux dimensions, mais qui s’étend Ă  l'infini. J’avais autrefois voulu intĂ©grer ce type de scĂšne dans un film qui s’intitulait THE DEFECTIVE DETECTIVE. C’est dĂ©sormais chose faite. L’Imaginarium est un univers qui Ă©chappe au naturalisme et au rĂ©alisme. Cependant, nous nous sommes attachĂ©s Ă  crĂ©er des mondes complĂštement cohĂ©rents dans lesquels les personnages Ă©voluent. Je n'essaie pas de reconstituer le rĂ©el. Dans JURASSIC PARK, il faut faire en sorte que les tyrannosaures et les brontosaures soient les plus vraisemblables possibles. Avec ce film, je suis dans l’imaginaire, pas dans le rĂ©alisme. Modestement, mon ambition est d’emmener le spectateur dans des endroits qu’il n’avait jamais imaginĂ©s. C’est grisant. Tout est fait pour surprendre, pour fausser les repĂšres. A quel moment l’aventure de ce film a-t-elle dĂ©marrĂ© ? Nous Ă©tions chez Peerless Camera Company, notre sociĂ©tĂ© d'effets spĂ©ciaux. Heath Ledger Ă©tait prĂ©sent ainsi qu’un trĂšs bon ami commun, Daniele Auber, auteur des story-boards des FRERES GRIMM. Ils tournaient un clip vidĂ©o pour Modest Mouse. J’étais en train de montrer les premiers story-boards et Heath Ă©tait lĂ . Il m’a glissĂ© un petit mot sur lequel il avait Ă©crit Est-ce que je peux jouer Tony ? ». J’étais aussi emballĂ© que surpris. Je lui ai demandĂ© s’il Ă©tait sĂ©rieux, s’il voulait vraiment le rĂŽle. C’était le cas. Et tout a dĂ©marrĂ© ! Vous aviez dĂ©jĂ  travaillĂ© avec Heath Ledger. Qu’aimiez-vous le plus en lui ? Heath Ă©tait gĂ©nial. Il ambitionnait de devenir rĂ©alisateur. Sur le tournage des FRERES GRIMM, il observait constamment le travail Ă  la camĂ©ra. Il voulait tout apprendre, il Ă©tait remarquablement intelligent. C’était quelqu’un d’exceptionnel, de sage, et l’un des acteurs les plus douĂ©s que j'aie jamais rencontrĂ©s. Tout ce que vous lui proposiez, il l’attrapait au vol et le magnifiait. C’était un acteur d’instinct. Il y avait quelque chose de joyeux dans son jeu. Contrairement Ă  beaucoup d’autres, il n’entretenait pas un cĂŽtĂ© nĂ©vrosĂ©, pas du tout. Il Ă©tait pĂ©tillant, dĂ©bordant d’une Ă©nergie communicative. Sur le tournage de L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS, nous Ă©tions tous Ă©merveillĂ©s. Heath nous surprenait Ă  chaque prise tout en se montrant trĂšs gĂ©nĂ©reux avec les autres acteurs. Il parvenait Ă  les transcender. Et puis, Ă  la minute oĂč je disais coupez », il lançait une plaisanterie sur autre chose. Nous avons partagĂ© de trĂšs bons moments. Souvent, j’ai eu l’impression qu’il portait le film. A chaque fois que je tombais sur un Ă©cueil, il Ă©tait lĂ  pour donner une nouvelle impulsion. Si je me sentais fatiguĂ©, il me regonflait aussitĂŽt, moi, tout le monde
 Il Ă©tait extraordinaire et unique. Ceux qui ont travaillĂ© avec lui peuvent en tĂ©moigner. Il serait sans aucun doute devenu le plus grand acteur de sa gĂ©nĂ©ration, vraiment. 5 Comment avez-vous choisi le reste de votre casting ? Ce casting est sans doute l’un des meilleurs que j’aie jamais eus. DĂšs le dĂ©but, pour le rĂŽle du professeur, j’ai pensĂ© Ă  Christopher Plummer. Nous avions travaillĂ© ensemble sur L’ARMEE DES 12 SINGES mais je l’ai aussi vu dans LE NOUVEAU MONDE de Terrence Malick et j’ai adorĂ© sa prestation. Et puis j’ai travaillĂ© avec sa fille et j’entretiens une relation privilĂ©giĂ©e avec la famille. Le choix de Tom Waits dans le rĂŽle de ce diable de Mr Nick s’est effectuĂ© lui aussi trĂšs rapidement. Nous avions dĂ©jĂ  briĂšvement collaborĂ© sur FISHER KING. A mon sens, Tom est le plus grand poĂšte musical des Etats-Unis. Chacune de ses chansons me touche au plus haut point. Il est capable d’ĂȘtre drĂŽle, sombre ou romantique avec la mĂȘme intensitĂ©. Je me souviens du tournage des FRERES GRIMM – Heath, Matt et moi passions notre temps Ă  l’imiter ! Tom a acceptĂ© le rĂŽle sans mĂȘme avoir lu le scĂ©nario. Concernant Verne Troyer, je l’ai toujours trouvĂ© extraordinaire. Il avait fait une apparition dans LAS VEGAS PARANO. Finalement, comme dans BANDITS BANDITS, se moquer de soi-mĂȘme en portant des costumes ridicules est aussi une façon, pour les gens de petite taille, de se donner une certaine dignitĂ©. J’ai ressenti cela avec Percy, un personnage extrĂȘmement sensĂ© et cynique qui suit Parnassus depuis toujours. Lily Cole a Ă©tĂ© notre choix le plus osĂ©. Elle n’avait quasiment aucune expĂ©rience du cinĂ©ma, mais Irene Lamb, la directrice de casting, l’a trouvĂ©e vraiment intĂ©ressante. Je cherchais un physique atypique - ce qui s’applique d’ailleurs Ă  tous les acteurs du film ! Mais il fallait qu’elle soit Ă  la fois belle et hors norme. Lily correspondait parfaitement elle mesure plus d’un mĂštre quatre-vingts, elle a des cheveux roux incroyables et son visage ressemble Ă  celui d’une poupĂ©e de porcelaine du XIXe siĂšcle. Elle est brillante, intelligente et on peut facilement croire qu’elle a seize ans. Pour le personnage d’Anton, le scĂ©nario ne dĂ©livrait que peu d’informations. Andrew Garfield nous avait envoyĂ© une cassette vidĂ©o tournĂ©e avec l’aide de sa petite amie. Elle contenait quelques scĂšnes, chacune interprĂ©tĂ©e de trois maniĂšres diffĂ©rentes, et nous l’avons trouvĂ© sensationnel ! Nous nous sommes donc rencontrĂ©s et c’était fait. Suite Ă  ça, il a dĂ©crochĂ© son rĂŽle dans BOY A. L’esthĂ©tique du film est, comme toujours avec vous, minutieusement Ă©tudiĂ©e. Pourriez-vous nous en dire plus sur le soin apportĂ© Ă  l’image ? J’ai travaillĂ© de maniĂšre trĂšs instinctive en dessinant les choses. Par exemple, pour la roulotte, j’ai esquissĂ© quelques croquis avant de les montrer Ă  Dave qui les a ensuite retravaillĂ©s. Mais je sais ce que je veux et le rĂ©sultat reste souvent proche de mon Ă©bauche initiale ! Ensuite, Nicola Pecorini intervient et nous en discutons Ă  nouveau. Nous lançons un maximum d’idĂ©es et nous nous posons des questions Ă  quoi le film va-til ressembler ? Quelles couleurs allons-nous employer ? Ensuite, je donne aux choses l’aspect que je souhaite leur donner. Il faut surtout savoir s’entourer. Dave Warren, Anastasia Masaro et tous ceux qui ont travaillĂ© sur l’aspect esthĂ©tique du film l’ont enrichi de leurs idĂ©es. Moi, j’ai simplement agi comme un filtre. J’étais le seul Ă  dire J’aime. Je n’aime pas. » 6 Un jour, Nicola a amenĂ© le book d’un peintre scandinave nommĂ© Odd Nerdrum. Il se trouve que je connaissais cet ouvrage, ce qui montre Ă  quel point il est important de s’entourer de collaborateurs branchĂ©s sur la mĂȘme longueur d’onde. Les peintures de Nerdrum sont empreintes de mystĂšre. Elles ressemblent Ă  de trĂšs anciennes toiles, presque mĂ©diĂ©vales, et sont en mĂȘme temps rĂ©solument modernes. Elles mettent en scĂšne des gens lumineux d’espĂ©rance dans des univers trĂšs sombres. Le style est trĂšs curieux, quasi naturaliste
 Nous nous sommes dit que c’était prodigieux et qu’il fallait partir lĂ -dessus. Finalement, aprĂšs avoir explorĂ© de nombreuses pistes, nous avons exposĂ© le tout aux redoutables Ă©clairages de Nicola. Son job Ă©tait de rendre lugubres et ambigus les plus magnifiques Ă©lĂ©ments de dĂ©cor
 Pendant la prĂ©paration du film, quel fut le plus grand dĂ©fi que vous ayez eu Ă  relever ? Nous voulions nous rendre Ă  Londres hors pĂ©riode d’affluence, de prĂ©fĂ©rence avant la pĂ©riode de NoĂ«l, mais nous n’avons pas pu. Nous sommes donc arrivĂ©s lĂ bas durant les congĂ©s de NoĂ«l. La plupart du tournage se dĂ©roulait de nuit et l’hiver nous avantageait parce que les jours sont trĂšs courts. Cependant, le froid ne nous a pas Ă©pargnĂ©s, et puis il a fallu dĂ©nicher les nombreux lieux de tournage
 En rĂ©sumĂ©, il a fallu rĂ©soudre tous ces problĂšmes pour pouvoir dĂ©marrer le tournage dans les temps. Mais nous y sommes parvenus. HonnĂȘtement, je ne sais pas comment ! Je me souviens de notre premiĂšre nuit au Blackfriars Bridge, Heath et Andrew Ă©taient suspendus sous le pont par des cĂąbles
 Nous avons perdu des heures Ă  rĂ©gler des dĂ©tails dans un froid de canard. Toujours est-il que soudainement, nous avons senti poindre le jour
 C’est ainsi que le tournage a commencĂ© ! Comment la disparition de Heath Ledger a-t-elle Ă©tĂ© perçue sur le tournage et par vous-mĂȘme ? Le fait qu’Heath ne revienne pas sur le tournage a Ă©tĂ© un choc pour tout le monde. L’annonce de sa mort a Ă©tĂ© pire. J’espĂšre qu’aucun de nous n'aura jamais plus Ă  revivre cela parce que cette nouvelle a Ă©tĂ© insupportable. Il Ă©tait aimĂ© de tout le monde et reprĂ©sentait une source de bonne humeur et d’énergie sur ce film. Le tournage londonien achevĂ©, j’ai pris l’avion pour Vancouver tandis qu’Heath embarquait pour New York. Nos chemins se sont donc sĂ©parĂ©s mais devaient se recroiser Ă  nouveau Ă  Vancouver pour la seconde partie du tournage. Et puis il y a eu ce 22 janvier 2008. Nous attendions Heath en fin de semaine mais le mardi, j’ai reçu un coup de fil de ma fille Amy qui m’a dit Tu dois venir ici ». J’ai rĂ©pondu Je suis dĂ©bordĂ© ». Et lĂ , au mĂȘme instant, sur le site de la BBC, j’ai lu Heath Ledger est mort ». Ma vie s’est comme suspendue. Nous nous sommes tous retrouvĂ©s prostrĂ©s, brisĂ©s. Nous ne parvenions pas Ă  mettre des mots sur cet Ă©vĂ©nement parce qu’il Ă©tait tout simplement impossible et inacceptable. Il a fallu des jours pour rĂ©aliser. C’est seulement parce que cela fait plus d’un an aujourd’hui que je commence Ă  croire que je pourrai un jour accepter sa disparition. Ma premiĂšre rĂ©action a Ă©tĂ© d’abandonner le tournage. Sans lui, je ne me voyais pas continuer, humainement d’abord, et ensuite parce que son rĂŽle Ă©tait trop 7 central. Ce sont les autres qui m’ont donnĂ© la force de poursuivre. Ils m’ont secouĂ©, ils m’ont mĂȘme harcelĂ©. Tout le monde me disait que nous devions finir ce film pour Heath. Oublie ton film, Terry, c’est maintenant celui de Heath Ledger ». Alors, nous avons discutĂ©. Quelqu’un a dit Nous devons trouver un autre acteur pour jouer son rĂŽle ». Ce Ă  quoi j’ai rĂ©pliquĂ© Je ne veux pas faire ça et puis ça ne marcherait pas ». Et parce que son personnage avait traversĂ© trois fois le miroir, j’ai dit Trois acteurs le remplaceront ». J’ai d’abord appelĂ© Johnny Depp qui m’a tout de suite dit oui, aussi simplement que ça. S’il avait dit non, tout aurait Ă©tĂ© perdu. Au total, nous avons connu un arrĂȘt d’environ un mois. Durant cette pĂ©riode, nous avons dĂ» tout revoir y compris le budget, car tout Ă©tait en train de s’effondrer. Lorsque nous avons repris le tournage, je ne sais mĂȘme plus si Colin Farrell et Jude Law avaient dĂ©jĂ  signĂ© leur contrat. DĂšs lors, nous avons dĂ» tourner presque toutes les scĂšnes en intĂ©rieur. La prĂ©sence de Colin, Johnny ou Jude supposait que l’on soit raccord au niveau des conditions mĂ©tĂ©o, et nous Ă©tions tributaires de la disponibilitĂ© des acteurs. C’était compliquĂ©, chacun d’eux Ă©tant dĂ©jĂ  pris par des projets en cours. Tout le monde y a mis du sien. Nous avons remis tout le planning Ă  plat. Le tournage est devenu un numĂ©ro de cirque dont nous Ă©tions les jongleurs et les contorsionnistes. Pour ne rien arranger, Bill Vince, un de nos producteurs, souffrait beaucoup de son cancer. J’étais vraiment Ă©mu de voir Johnny, Colin et Jude s’impliquer dans cette aventure simplement parce qu’ils aimaient Heath. Leur empressement Ă  sauver le film et la derniĂšre prestation de Heath a Ă©tĂ© un incroyable geste d’amour et de gĂ©nĂ©rositĂ©. Un moment de cinĂ©ma et d’humanitĂ© superbe et rare. GrĂące Ă  eux, le film est encore plus spĂ©cial, plus surprenant, il est devenu plus amusant, et surtout, encore plus magique. J’en suis et j’en serai toujours bouleversĂ©. Un jour, nous avons mis en boĂźte la derniĂšre scĂšne. Je ne sais pas comment, mais nous avons rĂ©ussi. Quel est l’apport de chacun des comĂ©diens au personnage de Tony ? Johnny apporte une Ă©nergie, un humour immĂ©diat, quelque chose de joyeux et de dĂ©calĂ©. Il est parfaitement Ă  sa place dans cet univers onirique et fou. On a envie de le suivre, de le croire. Jude Law rĂ©vĂšle une facette pĂ©tillante, charmeuse du personnage. Il est sĂ©duisant, Ă©lĂ©gant. Il dĂ©gage aussi une certaine vulnĂ©rabilitĂ©. C’est un mĂ©lange qui lui correspond parfaitement. Colin Farrell avait la lourde tĂąche d’incarner Tony Ă  l’heure des choix, sur toute la fin du film. Il devait Ă  la fois ĂȘtre attirant et sombre, sympathique et antipathique. Ce n’était pas Ă©vident Ă  restituer et Colin est fantastique. Quel regard avez-vous sur les effets spĂ©ciaux ? Vous aimez travailler avec les fonds verts ? En l’occurrence, nous avons utilisĂ© des fonds bleus contrairement Ă  ce qui se fait d’habitude, mais les dĂ©tails techniques n’ont aucune importance. Globalement, l’écran implique une dĂ©marche assez curieuse. Vous ĂȘtes obligĂ© de garder constamment Ă  l’esprit une image trĂšs prĂ©cise de ce que vous faites. Vous prĂ©visualisez grossiĂšrement les scĂšnes mais vous n’avez aucun Ă©lĂ©ment devant les 8 yeux. De fait, vous doutez perpĂ©tuellement. Dieu merci, ce film ne misait pas sur des effets trop sensationnels, au sens oĂč l’action, de l’autre cĂŽtĂ© du miroir, s’appuyait essentiellement sur le cĂŽtĂ© joyeux ou Ă©trange des environnements. Les acteurs n’ont pas eu Ă  toucher ou Ă  s’agripper aux Ă©lĂ©ments du dĂ©cor. Nous construisions tout de mĂȘme des plateaux avec des Ă©lĂ©ments qui me servaient de points de repĂšre. En raison de la cadence de travail, les acteurs devaient uniquement se fier Ă  mon imagination. Nous n’étions pas dans des conditions ordinaires de tournage. Il n’était pas possible que l’un d’eux donne son avis et que l’on en discute. Ils se sont retrouvĂ©s dans cette situation d’urgence et il fallait faire avec. Johnny, Colin et Jude se sont prĂȘtĂ©s au jeu et ont Ă©tĂ© formidables. Dans le principe, je sais qu’il est possible de quasiment tout faire faire Ă  un comĂ©dien Ă  l’aide de trucages ou d’images de synthĂšse. Certains films l’ont brillamment dĂ©montrĂ©. Mais je prĂ©fĂšre de loin diriger un humain, capter l’émotion d’un regard ou une prĂ©sence, qu’avoir affaire Ă  des ordinateurs. Ce film revĂȘt-il dĂ©sormais une signification particuliĂšre Ă  vos yeux ? Ce film reprĂ©sente beaucoup pour moi mais je ne suis pas sĂ»r de savoir pourquoi. Son dĂ©roulement a Ă©tĂ© complexe, Ă©mouvant, cauchemardesque, merveilleux, magnifique, Ă©pouvantable
 Tellement de choses extrĂȘmes Ă  la fois ! Je le suspecte pourtant d’ĂȘtre l’une de mes plus belles rĂ©alisations. J’étais terrifiĂ© Ă  l’idĂ©e de ne pas pouvoir le terminer. Le film est magique, trĂ©pidant, touchant et drĂŽle. C’est certainement mon Ɠuvre la plus mature mais aussi la plus juvĂ©nile ! Pour quel public avez-vous travaillĂ© ? Je pense que ce film peut plaire aussi bien aux enfants qu’aux grands-parents. Etrangement, il me fait penser Ă  un mix entre LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHAUSEN et BANDITS BANDITS. C’est un film que nous avons voulu tous publics. Lors des premiĂšres projections, nous nous sommes aperçus que le film plaisait Ă©normĂ©ment aux enfants et aux adolescents. Ils rĂ©agissent formidablement Ă  l’histoire et aux univers visuels, qui doivent les changer des jeux vidĂ©o ! Le film traite aussi de nombreux sujets et Ă  plusieurs niveaux, de sorte que chaque spectateur y trouve un Ă©cho. Vos films sont souvent empreints de mysticisme et de philosophie, et celuilĂ  peut-ĂȘtre encore plus que les autres. Souhaitez-vous dĂ©livrer un message ? Le mysticisme et la spiritualitĂ© font partie de la vie. Ils sont une composante essentielle de ce qui fait de nous des ĂȘtres humains. Cela m’imprĂšgne. Je n’apprĂ©cie ni les fanatiques ni les extrĂ©mistes. Simplement, comme beaucoup, je me pose des questions. Je n’ai pas la prĂ©tention d’apporter des rĂ©ponses mais j’espĂšre faire en sorte que les gens s’ouvrent l’esprit en se posant des questions. Mes histoires sont faites pour les emmener lĂ  oĂč ils n’auraient peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© tout seuls. 9 A travers vos films, vous nous entraĂźnez souvent de l’autre cĂŽtĂ© du miroir en nourrissant notre imaginaire. Que dĂ©couvririez-vous si vous-mĂȘme passiez Ă  travers le miroir ? J’ai la chance de passer Ă  travers chaque fois que je fais un film ! Je me plonge alors dans mes idĂ©es, dans mes visions et beaucoup de gens m’aident Ă  leur donner corps pour les partager. C’est un privilĂšge. Je passe ma vie Ă  visiter mon imaginaire pour ensuite y inviter des gens ! Pour moi, le plus dur, c’est d’en ressortir, d’affronter Ă  nouveau le monde tel qu’il est. LĂ , je ne maĂźtrise plus grand-chose et comme tout le monde, je souffre ! Vous occupez une place Ă  part dans le 7Ăšme art. Savez-vous pourquoi ? Je ne sais pas pourquoi les gens aiment mes films ni ce qui les sĂ©duit exactement. Je pense m’ĂȘtre toujours consacrĂ© Ă  des films qui me passionnaient et qui me parlaient. Je suis sincĂšre et c’est ça l’important. Mes films ont toujours racontĂ© une histoire. Je n’étais pas supposĂ© devenir un jour rĂ©alisateur. Mon approche est plus celle d’un cinĂ©aste que celle d’un rĂ©alisateur de film. Il y a une diffĂ©rence entre les deux. Le qualificatif de cinĂ©aste implique des qualitĂ©s d’artisan et une rĂ©elle connaissance de tous les corps de mĂ©tier. J’estime ĂȘtre capable de faire le film seul. Bien sĂ»r, il ne serait pas aussi bon, mais j’y parviendrais. Un tournage est avant tout une aventure collective. J'apprends autant de mon Ă©quipe qu’elle apprend de moi ; j’apprends mĂȘme plus. Je connais tous les mĂ©tiers du cinĂ©ma et je sais comment chacun fonctionne Ă  son poste, mais je ne saurais pas faire aussi bien que chacun d’eux dans leur spĂ©cialitĂ©. Lorsque je leur demande de faire quelque chose, ils savent que je connais le boulot et que j’apprĂ©cie ce qu’ils font. J’envie mĂȘme beaucoup leur talent. Je pense qu’ils en sont conscients. Savez-vous aujourd’hui quelle place occupe ce film dans votre Ɠuvre ? Une place Ă  part, c’est Ă©vident, Ă  la fois pour ce qu’il est et pour tout ce qui s’est produit pendant que nous le faisions. MĂȘme si c’est au public de dĂ©cider, j’ai le sentiment pour ma part que c’est l’un de mes films les plus aboutis et les plus rĂ©ussis. Je ne sais pas expliquer pourquoi, peut-ĂȘtre l’alliance d’un casting fantastique, de sentiments affectueux dont je suis de plus en plus conscient avec les annĂ©es et qui tendent Ă  ressortir davantage dans mon travail. Il est certain que la disparition de Heath nous a galvanisĂ©s et que le film porte cette Ă©nergie rĂ©active, cette pulsion de vie. Je n’oublie jamais que la mort approche, et beaucoup des choses que je vis se chargent de me le rappeler chaque jour ! Je ne vis pas cela comme une peur mais comme une formidable incitation Ă  profiter de la vie sans perdre de temps. C’est de cette conscience que je tire mon Ă©nergie et mon envie d’avancer. Je suis convaincu que faire et partager est le meilleur moyen de se sentir vivant. C’est pourquoi je suis heureux que ce film existe et que les premiers qui l’ont dĂ©couvert semblent l’aimer. 10 LE DOCTEUR PARNASSUS par Christopher Plummer Je suis un inconditionnel de Terry Gilliam depuis que j’ai dĂ©couvert BRAZIL. J’ai vu ce film Ă  de nombreuses reprises et mĂȘme si je dois avouer qu’il y a toujours certaines choses que je ne comprends pas, c’est pour moi une expĂ©rience cinĂ©matographique absolue. J’ai par la suite eu l’occasion de jouer pour Terry dans L’ARMEE DES 12 SINGES et ce fut une grande expĂ©rience. Lorsqu’il m’a contactĂ© pour me proposer le rĂŽle du Docteur Parnassus dans ce nouveau film, j’ai Ă©tĂ© Ă  la fois tentĂ© par le personnage et par l’envie de retravailler avec lui. Comme toujours avec Terry, l’intrigue et le film ne peuvent pas se rĂ©sumer Ă  une simple histoire mise en scĂšne. Cet homme a trop d’imagination, trop de talent pour entrer dans les petites cases habituelles. Je trouve qu’avec ce film, il a rĂ©ussi Ă  canaliser son foisonnement, Ă  rattacher les intrigues secondaires et les nombreux personnages en un tout remarquablement cohĂ©rent qui gagne encore en puissance. Le Docteur Parnassus, mon personnage, est un vieil homme qui certes, a le don d’entraĂźner les gens vers leur imaginaire, mais qui a aussi commis l’erreur de faire un pari avec le diable ! Il y a chez cet homme un cĂŽtĂ© faustien. On sent qu’il a Ă©tĂ© exubĂ©rant, dĂ©calĂ©, mais il est aujourd’hui Ă  l’automne de sa vie et sa seule prĂ©occupation est de sauver sa fille. C’est peut-ĂȘtre pour cela qu’il est assez calme, assez dĂ©sabusĂ© et assez portĂ© sur la boisson ! Je crois qu’il souffre d’avoir vendu son Ăąme au diable, mais au-delĂ  de cela, je pense qu’il a honte d’avoir du mĂȘme coup vendu celle de sa fille
 Il s’est passĂ© quelque chose d’étrange avec le personnage de Parnassus. Il Ă©tait dĂ©peint d’une façon parfois trĂšs mĂ©lodramatique dans le scĂ©nario mais quand, sur le plateau, j’ai vu toutes les couleurs, l’agitation qui rĂ©gnait et toutes les crĂ©atures du film qui allaient et venaient dans les dĂ©cors, j’ai dĂ©cidĂ© de jouer Parnassus comme un homme calme et introverti. Je pense que cela fonctionne trĂšs bien parce que sa peine intĂ©rieure, son remords, crĂ©dibilise son austĂ©ritĂ© ; ce n’est pas une fantaisie d’acteur. Ce film possĂšde un cĂŽtĂ© sombre et tragique, il est traitĂ© d’une façon lĂ©gĂšre et enjouĂ©e mais il est bien lĂ . Je n’ai certainement jamais portĂ© de costumes aussi Ă©tonnants que dans ce film. Et pourtant, j’en ai eu quelques-uns d’assez surprenants ! Monique Prudhomme, la costumiĂšre, a fait un travail incroyable. Elle a mĂ©langĂ© les styles, les matiĂšres, et le rĂ©sultat est vraiment impressionnant. Elle est complĂštement rentrĂ©e dans le jeu crĂ©atif de Terry ! J’ai beaucoup aimĂ© jouer avec Lily Cole, dont j’apprĂ©cie la fraĂźcheur et le professionnalisme, je me suis aussi trĂšs bien entendu avec Verne Troyer qui est un homme vraiment Ă©tonnant. L’incarnation du diable par Tom Waits est l’une des grandes idĂ©es du film. Il en offre une image dĂ©routante et pourtant terriblement crĂ©dible. Nos scĂšnes ont Ă©tĂ© un vrai plaisir de jeu. C’est un musicien et il est acteur, et je suis comĂ©dien mais j’adore la musique. J’ai commencĂ© par ĂȘtre pianiste. Nous jouions nos scĂšnes dans un rythme qui avait quelque chose de musical et Terry faisait un fabuleux chef d’orchestre. J’ai Ă©galement eu plusieurs scĂšnes avec Heath Ledger et j’en garde le souvenir d’un garçon impressionnant. Il Ă©tait toujours positif, toujours en recherche. De tous les jeunes premiers de sa gĂ©nĂ©ration, il est celui qui avait de loin dĂ©jĂ  dĂ©passĂ© le cadre hollywoodien. Il aurait pu se contenter 11 d’enchaĂźner les premiers rĂŽles mais au lieu de cela, il s’est toujours risquĂ© dans des territoires inconnus, sur des Ɠuvres fortes, avec un Ă©clectisme rare. Il est dommage qu’il soit parti si vite. Tourner Ă  Londres en plein mois de janvier et de nuit est assez Ă©loignĂ© de l’idĂ©e que je me fais d’un tournage confortable. Nous avons tous vĂ©cu un enfer, il faisait froid et nous Ă©tions toujours pressĂ©s. Je crois qu’avec l’ñge, je deviens davantage un acteur d’intĂ©rieur ! A Vancouver, j’ai retrouvĂ© Colin Farrell avec qui j’ai dĂ©jĂ  eu l’occasion de tourner et que j’apprĂ©cie Ă©normĂ©ment. J’aime son sens de l’humour et j’ai trouvĂ© touchante la façon dont il est arrivĂ© pour finir ce que Heath Ledger avait commencĂ©. Avec Johnny Depp et Jude Law, ils composent toutes les facettes d’un mĂȘme personnage et l’histoire est aussi belle dans la vraie vie que sur l’écran. MĂȘme si l’improvisation n’a pas vraiment sa place dans un film de Terry Gilliam, il faut ĂȘtre prĂȘt Ă  s’adapter parce qu’il n’hĂ©site pas Ă  faire Ă©voluer le script jusqu’à la derniĂšre minute si c’est utile Ă  l’histoire. De ce fait, il faut toujours faire attention Ă  maintenir l’unitĂ© de votre personnage quoi qu’il advienne. Cela vous pousse Ă  ĂȘtre vigilant, Ă  vous appuyer sur vos partenaires et j’aime cette idĂ©e car pour moi, un film n’est pas fait de l’addition d’individualitĂ©s, mais de la somme des talents et de la façon dont ils interagissent. Sur ce film, il y a eu une merveilleuse combinaison qui, Ă  travers des hasards heureux – bien que rĂ©sultant parfois de coups du sort des plus douloureux – sous l’impulsion unique de Terry, donne une nouvelle fois quelque chose de trĂšs spĂ©cial. 12 TONY jouĂ© par Heath, Johnny, Jude et Colin C’est par une nuit d’orage que le Docteur Parnassus et sa troupe dĂ©couvrent Tony, pendu sous un pont de Londres. Anton le sauve et trĂšs vite, l’énigmatique jeune homme se remet, sans pour autant retrouver la mĂ©moire
 Il se rĂ©vĂšle aussi sĂ©duisant que dĂ©cidĂ© Ă  s’investir dans la vie du groupe. Pour chacun, Tony est une rĂ©volution. Le Docteur voit en lui le fils qu’il n’a pas eu, Valentina tombe sous son charme et Anton le perçoit comme un rival aux nombreuses zones d’ombre... GrĂące Ă  Tony, le petit théùtre ambulant connaĂźt un succĂšs inĂ©dit. Il n’a pas son pareil pour attirer les spectateurs, surtout les femmes et malgrĂ© les avertissements du Docteur, il n’hĂ©site pas Ă  les accompagner de l’autre cĂŽtĂ© du miroir
 Chacune de ses incursions va peu Ă  peu rĂ©vĂ©ler son secret. Son destin est une Ă©nigme et chacun dĂ©couvrira pourquoi il est venu
 13 PERCY par Verne Troyer Les gens aiment les films et vont au cinĂ©ma parce que cela enflamme leur imagination. Ils adorent s’évader, ressentir, aller dans d’autres univers que ceux qu’ils pratiquent chaque jour. L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS est idĂ©al pour cela. C’est de l’aventure, de l’émotion, de l’inventivitĂ© ! C’est un grand film de Terry Gilliam ! En regardant ses Ɠuvres, je me doutais que chacune d’elles Ă©tait d’abord une aventure pour l’équipe, et j’en ai eu la confirmation. Ma premiĂšre rencontre avec Terry a Ă©tĂ© assez incroyable ! C’était dans une voiture, Ă  Los Angeles, alors qu’il filait Ă  l’aĂ©roport pour repartir vers Londres. Dans cette voiture, il y avait aussi sa maman qui venait l’embrasser avant qu’il ne dĂ©colle. Il y avait quelque chose de surrĂ©aliste dans ce rendez-vous ! Etrangement, on peut dire que j’ai passĂ© mon audition dans une simple voiture qui roulait vers l’aĂ©roport ! AprĂšs avoir jouĂ© beaucoup de rĂŽles de comĂ©die, j’étais heureux d’attaquer autre chose. Mon personnage est connu sous le nom de Percy mais son vrai nom est Percival Saint Antoine Della Touraine Sansepolcro Da Piemonte, troisiĂšme du nom. Percy est le cocher de la roulotte mais il est aussi le plus vieil ami du Docteur. Depuis des siĂšcles, il partage avec lui le secret de son marchĂ© avec le diabolique Mr. Nick
 Percy est Ă  la fois sombre et cynique. Cela m’a permis de jouer quelqu’un que je n’avais jamais eu l’occasion d’exprimer, sans doute plus proche de ce que je suis rĂ©ellement ! Percy se montre volontiers sarcastique. Cette fois, j’avais du texte et du jeu face Ă  mes partenaires. Et quels partenaires ! Me retrouver face Ă  Christopher Plummer Ă©tait une expĂ©rience magnifique. Je garde aussi une vraie tendresse pour les quelques scĂšnes avec Heath Ledger. Il Ă©tait vraiment formidable et sa disparition nous a tous anĂ©antis. Mon personnage n’avait pas de scĂšne avec les autres incarnations de Tony, mais j’ai eu la chance de partager quelques moments avec eux hors plateau et tous ont Ă©tĂ© humainement remarquables. Travailler avec Terry est une expĂ©rience unique. Il nourrit un climat familial sur le plateau. Il est fidĂšle Ă  ses collaborateurs et il implique tout le monde dans le processus crĂ©atif. MĂȘme s’il sait ce qu’il veut, il ne refuse jamais d’écouter un avis ou de se poser une question. En faisant ce film, Ă  cause de l’intensitĂ©, de la richesse humaine et des incroyables costumes, j’ai eu l’impression d’en faire trente ! Tellement de dĂ©cors, d’univers, de situations ! Ce film est sans doute l’un des plus denses et des plus forts qu’il m’ait Ă©tĂ© donnĂ© de faire. 14 ANTON par Andrew Garfield L’idĂ©e de faire un film avec Terry Gilliam m’intĂ©ressait au plus haut point. Je suis fan de ce qu’il fait, j’aime son esprit. Il est l’un des rares artistes Ă  se rĂ©inventer Ă  chaque projet. Chacune de ses Ɠuvres est surprenante, signifiante et aussi riche sur le plan visuel que scĂ©naristique. En tant que spectateur, le simple fait qu’il fasse un nouveau film Ă©tait une excellente nouvelle, mais que je puisse jouer dedans Ă©tait un enjeu Ă©norme ! Comme toujours avec Terry Gilliam, son film est difficile Ă  rĂ©sumer et impossible Ă  enfermer dans une catĂ©gorie rĂ©ductrice. C’est une aventure onirique qui vous emporte au-delĂ  de votre imagination, dans des mondes insensĂ©s et qui pourtant, rĂ©vĂšlent tellement de nous ! Vous y faites beaucoup de rencontres surprenantes ! C’est un film sur la crĂ©ativitĂ©, l’originalitĂ©, le divin, la beautĂ©, la libertĂ© d’ĂȘtre et d’imaginer face Ă  tout ce que ce monde peut nous opposer. Je crois que pour Terry, les notions de bien et de mal, de blanc et de noir, lui permettent d’apprĂ©hender le monde. Il Ă©volue sans cesse entre ces deux extrĂȘmes pour raconter ses histoires. Il cherche aussi Ă  montrer ce qu’il y a de bien dans le plus sombre et de plus dangereux dans le meilleur. Il cultive le paradoxe, la libertĂ©, le rĂȘve et surtout, l’espoir. Je crois que Terry est toujours un enfant, il en a l’innocence, la puretĂ©, l’idĂ©alisme, le tout associĂ© Ă  une imagination d’exception. Anton, mon personnage, voyage avec le Docteur Parnassus et sa fille. Sa fonction est d’attirer les spectateurs, de les prĂ©parer Ă  l’attraction du Docteur. C’est un jeune homme assez normal qui ne sait pas trop quoi penser de cet Ă©trange miroir. Il sait juste qu’il ne faut pas s’aventurer derriĂšre
 Anton est aussi trĂšs amoureux de Valentina. Il est mĂȘme probable que s’il reste, ce soit Ă  cause d’elle. Il fait partie de cette drĂŽle de famille. L’arrivĂ©e de Tony va le remettre en cause de bien des façons, Ă  la fois parce que ce jeune homme surgi de nulle part attire la foule bien mieux que lui et parce qu’il sĂ©duit aussi Valentina
 C’est un rĂŽle formidable parce qu’il permet de jouer une trĂšs large palette d’émotions et de situations. Seuls les costumes Ă©taient compliquĂ©s ! Je me promĂšne le visage peint et habillĂ© en Mercure, ou dans d’autres tenues assez peu adaptĂ©es Ă  l’action. J’ai Ă©normĂ©ment de chance, le seul film que j’ai fait avant celui-ci Ă©tait dirigĂ© par Robert Redford. Ensuite, j’ai travaillĂ© sous la direction de Terry Gilliam
 Je pense qu’enchaĂźner aprĂšs avec un film normal » sera forcĂ©ment difficile. D’abord parce que Terry est bien plus qu’un metteur en scĂšne. Il vous inspire, vous porte, vous fait avancer, mais toujours avec affection. J’ai aussi eu la chance de jouer avec une troupe de comĂ©diens fantastiques. Lily Cole est non seulement trĂšs belle, mais elle dĂ©gage aussi une Ă©nergie rare dans tout ce qu’elle fait. Le simple fait de cĂŽtoyer Christopher Plummer vous Ă©lĂšve. Il est un modĂšle pour moi. Je regrette de ne pas avoir plus de scĂšnes avec Tom Waits parce que c’est un artiste absolu et que sa voix est encore plus troublante lorsque c’est Ă  vous qu’il s’adresse ! Verne Troyer est le plus dĂ©licieux et le plus puissant des hommes, avec un sens de l’intĂ©gritĂ© et une sorte de grĂące. Evidemment, ce film fut aussi pour moi l’occasion de rencontrer et de 15 jouer avec Heath Ledger. Il est une de mes idoles et le sera toujours. L’avoir croisĂ© est une chance. Je crois que le film porte un peu de la personnalitĂ© de ces gens que Terry a su magnifier Ă  travers une histoire et un univers totalement fabuleux. D’une façon assez magique, chaque spectateur, quel que soit son Ăąge, est sĂ©duit et attirĂ© par l’Imaginarium. Chacun a envie d’y entrer et il y ressent quelque chose de fort. Les plus jeunes sont fascinĂ©s et les plus ĂągĂ©s touchĂ©s, ou inversement ! Je crois que Terry est notre Docteur Parnassus ! 16 VALENTINA par Lily Cole Je sais que cela va surprendre, mais ce n’est pas le fait de travailler avec Terry qui m’a attirĂ©e d’abord ! Je venais de terminer un casting et Irene Lamb m’a donnĂ© le scĂ©nario Ă  lire. Il m’a tout simplement emballĂ©e. Je n’ai pas une grande expĂ©rience mais je n’avais jamais lu une histoire aussi forte, aussi riche et aussi imaginative. C’est alors que j’ai eu envie de dĂ©couvrir le travail de Terry, que je ne connaissais pas bien. J’ai Ă©tĂ© soufflĂ©e ! Cet homme est un gĂ©nie et cela se confirme lorsque vous travaillez avec lui. Il est incroyablement intelligent, drĂŽle, passionnant et il a toujours des idĂ©es folles ! Dans le film, je joue Valentina, la fille du Docteur Parnassus. Elle va avoir 16 ans et cette Ă©chĂ©ance annonce un Ă©vĂ©nement majeur dans sa vie et celle de son pĂšre
 Il est question du bien et du mal, de la dĂ©finition de sa propre personnalitĂ©, de ses choix, des choses que nous affrontons tous un jour. C’est un personnage qui n’est pas seulement un enjeu, elle a son mot Ă  dire. J’aime son franc-parler, son cĂŽtĂ© gitane, bohĂšme et un peu garçon manquĂ©. Moi qui viens d’un univers de mannequins dans la mode, cela me donnait enfin l’occasion d’exprimer autre chose ! Tout Ă  coup, ce n’était plus ma coiffure ou mon maquillage qui comptait mais mon jeu. J’ai aimĂ© ce challenge-lĂ . C’est mon premier film important et je n’avais jamais travaillĂ© avec un rĂ©alisateur de cette envergure, mais j’ai par contre une assez grande expĂ©rience des gens et de ce point de vue-lĂ , Terry est unique. Il m’a fait confiance, il m’a poussĂ©e Ă  aller le plus loin possible. Il a toujours pris le temps de m’écouter lorsque j’avais une idĂ©e. Sur le plateau, il maintient une ambiance lĂ©gĂšre, sans ego et propice Ă  l’échange. J’avoue que jouer avec Christopher Plummer et Heath Ledger m’attirait aussi beaucoup. Je suis fan de l’un et de l’autre. J’ai dĂ©couvert mes autres partenaires avec un rĂ©el bonheur. Je me souviens de la premiĂšre nuit, lorsque nous avons tournĂ© Ă  Londres, sous le pont. Il faisait froid et je n’avais qu’une petite robe. Heath et Christopher ont Ă©tĂ© formidables de gĂ©nĂ©rositĂ©. Ils n’ont jamais cherchĂ© Ă  me donner de leçon mais j’ai Ă©normĂ©ment appris avec eux. Au final, cette nuit de cauchemar est devenue un excellent souvenir grĂące Ă  eux et Terry ! J’étais en plus la seule femme du casting, tout le monde a pris soin de moi ! J’ai adorĂ© tourner les scĂšnes du camp Ă  Battersea Station. L’endroit est incroyable, les dimensions gigantesques et c’est lĂ  que je joue la plupart de mes scĂšnes avec Heath. Lui aussi m’a incitĂ©e Ă  oser, il m’a mise Ă  l’aise. J’avais beaucoup de sentiments Ă  jouer, et mĂȘme des gens Ă  malmener. Heureusement que je me suis entraĂźnĂ©e et que l’on m’a montrĂ© comment frapper parce que je n’étais pas douĂ©e pour cela ! Ces scĂšnes restent un souvenir trĂšs fort pour moi. Ce sont les derniĂšres avec Heath. Sa disparition a Ă©tĂ© un choc effroyable. Toute l’équipe s’est resserrĂ©e pour surmonter cela et finir le film en Ă©tant dignes de ce qu’il nous avait dĂ©jĂ  offert. Le fait de jouer devant des fonds bleus ne m’a pas gĂȘnĂ©e parce que je m’appuyais encore davantage sur mes partenaires. Leurs regards, leurs gestes devenaient mon univers, et je jouais. Jouer face au personnage de Tony, mais incarnĂ© par diffĂ©rentes personnes a Ă©tĂ© une expĂ©rience troublante. J’ai de 17 nombreuses scĂšnes avec Colin Farrell et il a Ă©tĂ© lui aussi merveilleux. Il y avait de la sensualitĂ©, du mystĂšre, et mon personnage rĂ©vĂšle encore d’autres facettes. Le film est le parfait reflet des gens qui l’ont fait. Tout le monde y a mis son imagination et son cƓur, et l’histoire est vraiment surprenante. Je crois que comme pour moi, ce film extraordinaire va ĂȘtre pour un jeune public, l’occasion de dĂ©couvrir le talent et l’Ɠuvre de monsieur Terry Gilliam ! 18 Mr. NICK par Tom Waits Depuis FISHER KING – dans lequel je n’avais qu’une rĂ©plique – je suis toujours restĂ© en contact de prĂšs ou de loin avec Terry. J’aime ce qu’il est et j’aime ce qu’il fait. Ses films ont tous une qualitĂ© en commun ce sont des fables, des contes initiatiques qui, au-delĂ  de leur cĂŽtĂ© distrayant et spectaculaire, vous inspirent et vous font rĂ©flĂ©chir Ă  votre propre vie. Lorsque j’ai reçu le scĂ©nario de ce film, j’ai d’abord Ă©tĂ© impressionnĂ© par l’histoire, par la force des thĂšmes qu’elle combine. J’étais Ă  la fois trĂšs excitĂ© de pouvoir y jouer un vrai rĂŽle et trĂšs anxieux parce que je ne voulais pas dĂ©cevoir Terry. C’est un maĂźtre Ă  mes yeux. Je suis un homme de musique et de chansons, mais je ne me considĂšre pas comme un acteur. Je m’efforce d’ĂȘtre moi-mĂȘme. Dans L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS, je joue le diable, tout simplement ! Mon personnage n’est pas seulement diabolique ou satanique, il est le diable. Comment jouer un rĂŽle pareil ? J’ai pris le parti de le jouer en Ă©tant moi-mĂȘme. Mr. Nick est ma version du diable. Pour le dĂ©finir visuellement, nous avons beaucoup parlĂ© avec Terry et je me suis inspirĂ© d’une photo de TolstoĂŻ dans ses derniĂšres annĂ©es. Paradoxalement, le plus dur lorsque je joue, ce ne sont pas les longues tirades car je n’ai aucun mal Ă  les apprendre. Le pire, c’est lorsque vous n’avez que quelques mots Ă  dire. Il faut ĂȘtre tout de suite juste, parfait. Mr. Nick est un homme laconique, un vieux compagnon de route du Docteur Parnassus avec lequel il a fait autrefois un marchĂ©. Parnassus Ă©tait immortel et par amour pour une jeune femme avec qui il souhaitait fonder une famille, il demanda au diable Ă  redevenir mortel. Ce vƓu avait un prix et le diable, en Ă©change, exigea que la fille de Parnassus, le jour de ses 16 ans, devienne sa compagne. Au moment oĂč commence le film, le diable est venu chercher Valentina. Ce genre de situation offre la puissance des plus grands contes. Je joue la plupart de mes scĂšnes avec Christopher Plummer et c’est un honneur. Sur le plateau, c’est un pro et en dehors, c’est un homme d’une exquise courtoise et d’une infinie culture. Etre Ă  ses cĂŽtĂ©s est en soi un plaisir. J’ai beaucoup aimĂ© travailler avec Lily Cole. Nous avons pris ensemble des leçons de tango pour les besoins d’une scĂšne. C’est un excellent souvenir. C’était la premiĂšre fois que je prenais ce genre de cours. J’ai regrettĂ© de ne pas avoir plus de scĂšnes avec les autres comĂ©diens mais j’ai eu la chance de partager avec eux des dĂźners et quelques joyeuses conversations. Je garde un souvenir Ă©mu d’une soirĂ©e avec Heath, puis avec Johnny, Andrew et Verne. J’ai Ă©tĂ© impressionnĂ© par la capacitĂ© de Terry Ă  affronter puis Ă  transcender la tragique disparition de Heath. Au-delĂ  du drame, le fait que Tony soit jouĂ© par trois autres immenses comĂ©diens est un formidable apport au film et une vĂ©ritable leçon de vie. Terry porte en lui une Ă©nergie, un enthousiasme et une imagination qui vous emportent et vous poussent Ă  vous dĂ©passer. J’étais heureux lorsqu’à la fin d’une prise, il s’approchait pour me dire Parfait, ça sonnait comme une chanson ». J’étais vraiment touchĂ©. Travailler avec Terry est un processus vivant, collaboratif ; tout le monde apprend, Ă©change. Je suis vraiment convaincu qu’en tant que spectateur de ses films ou en tant que participant, il est impossible d’en ressortir inchangĂ©. Ses Ɠuvres vous 19 apportent, vous nourrissent. On en sort forcĂ©ment diffĂ©rent. Son film parle de l’amour, du destin, des choix, mais d’une façon qui ne ressemble qu’à lui. Terry est bien placĂ© pour parler de ces thĂšmes. On a tous des choix Ă  faire et des Ă©preuves Ă  surmonter. Moi-mĂȘme je me souviens que gamin, j’ai eu le choix entre faire du sport ou de la musique
 Je ne regrette pas la voie que j’ai suivie ! 20 L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS par Samuel Hadida, producteur Depuis toujours, je suis fan des films de Terry Gilliam. C’est un artiste complet, aussi inventif dans les histoires qu’il raconte que dans sa façon de les prĂ©senter au public. Chacun de ses films est un univers complet, cohĂ©rent, fascinant, qui repousse les limites de l’imagination. Nous avions distribuĂ© LES FRERES GRIMM en France et j’avais Ă©videmment souhaitĂ© savoir quels Ă©taient ses prochains projets. Un jour, j’ai reçu un appel de son agent qui m’a dit Le prochain projet de Terry s’appelle L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS et vous devriez le lire. » Lorsque j’ai dĂ©couvert l’histoire, je me suis dit qu’elle Ă©tait claire, limpide, forte. Mais le fait est que lorsque vous travaillez sur un film de Terry, vous savez aussi que l’aspect visuel est dĂ©terminant. Quand vous lisez dans le scĂ©nario Tony monte sur une Ă©chelle jusqu’à toucher les nuages », la phrase excite votre imagination mais il vous est impossible de savoir ce que Terry en fera avec son gĂ©nie, sa crĂ©ativitĂ© dĂ©bordante et son approche unique ! Lorsque je l’ai rencontrĂ©, il est venu avec un Ă©norme livre, une sorte de bible remplie de croquis, de dessins prĂ©paratoires et de story-boards qu’il avait lui-mĂȘme dessinĂ©s. Ce document incroyable prĂ©figurait le film, mais cela a surtout servi Ă  renforcer notre enthousiasme ! A mon sens, lorsque vous produisez le film d’un artiste, vous devez vous fier Ă  sa passion, Ă  la vĂŽtre, et lui donner les moyens de concrĂ©tiser sa vision en lui faisant confiance. C’est ce qui s’est passĂ©. Qu’il s’agisse de la conception du film ou de la recherche des comĂ©diens, Terry a toujours fait preuve d’un sens du choix remarquable. Il a tournĂ© avec les plus grands, il les a souvent mĂȘme rĂ©vĂ©lĂ©s au-delĂ  de ce que tout le monde connaissait. Lorsque nous avons vu ceux qu’il rĂ©unissait pour ce film, nous Ă©tions Ă  la fois impressionnĂ©s et curieux de voir ce qu’ils allaient donner en travaillant avec lui. Terry n’a jamais peur de mĂ©langer les gens, il associe des monstres sacrĂ©s Ă  des dĂ©butants, Christopher Plummer Ă  Lily Cole ou Andrew Garfield. Il rĂ©unit Verne Troyer, Tom Waits et Heath Ledger. Leur seul dĂ©nominateur commun est le talent, au-delĂ  des genres et des Ă©tiquettes que certains peuvent leur coller. L’autre trait qui caractĂ©rise Terry, c’est sa facultĂ© Ă  raconter les histoires. C’est un conteur hors pair. Non seulement il sait imaginer des mondes inĂ©dits qui stimulent notre esprit, mais il sait en plus y amener le public. Tout ce qu’il a fait depuis ses dĂ©buts, des Monty Python aux films atypiques qu’il a Ă©crits ou mis en scĂšne, lui a permis d’expĂ©rimenter et d’apprendre comment nous amener Ă  son fantastique univers. Faire un film est toujours une entreprise alĂ©atoire et risquĂ©e. Tout peut arriver et notre travail est d’aider le rĂ©alisateur Ă  surmonter les Ă©preuves qui se mettent en travers de l’accomplissement de son Ɠuvre. En l’occurrence, sur ce film, il s’est produit deux choses exceptionnelles, la meilleure et la pire. La premiĂšre, la meilleure, est l’élan avec lequel tous ont travaillĂ©. Terry provoque cela, il suscite l’enthousiasme parce que ses idĂ©es sont toujours surprenantes et qu’il a une approche trĂšs humaine du travail d’équipe. La seconde, la pire, c’est la disparition de Heath Ledger. Au-delĂ  de la catastrophe pour le film, tout le monde a vĂ©cu un drame humain. 21 Paradoxalement, ce drame a encore renforcĂ© la dĂ©termination de tous Ă  finir ce film. LĂ  oĂč il s’est passĂ© quelque chose de beau, c’est que le film n’a pas Ă©tĂ© achevĂ© pour des raisons de production ou d’argent, mais pour dĂ©fendre un esprit, une Ă©nergie qui avait guidĂ© tout le monde, Heath en tĂȘte. Nous avons tous dĂ©cidĂ© d’appuyer Terry et son idĂ©e de rĂ©partir l’interprĂ©tation de Tony entre trois stars est simplement gĂ©niale. Ce qu’il est, son Ɠuvre, et l’esprit dans lequel il l’a fait ont convaincu trois immenses stars de venir rejoindre l’équipe et de mener Ă  bien le film, au nom de Heath et de ce en quoi nous croyons tous. Johnny, Jude et Colin ont rĂ©agi avec autant de professionnalisme que d’humanitĂ©. Tous ont agi avec noblesse et en mĂ©moire de leur ami. Au final, le film existe, et tel que Terry l’avait imaginĂ©. A mon sens, L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS est sans doute le film le plus emblĂ©matique des diffĂ©rents talents de Terry. Il balaye Ă  lui seul tous les domaines dans lesquels Terry aime nous entraĂźner. Le film associe l’action et l’émotion Ă  une richesse visuelle et narrative sans Ă©quivalent. Une fois de plus et probablement avec une force inĂ©dite, Terry parvient Ă  nous emmener au-delĂ  du miroir. 22 TRAVAILLER AVEC UN ARTISTE par Amy Gilliam, productrice VoilĂ  douze ans que je travaille dans la production, gravissant un Ă  un les Ă©chelons, parfois aux cĂŽtĂ©s de mon pĂšre. J’ai toujours souhaitĂ© devenir productrice mais je dois avouer que durant toutes ces annĂ©es, si j’avais un rĂȘve, c’était de l’ĂȘtre sur l’un de ses films. Je ne savais pas que ce serait sur celui-lĂ , maintenant. Les choses se sont faites naturellement. Ce n’est pas un poste de tout repos car mon pĂšre a le don d’imaginer – c’est une chance pour le spectateur, mais cela peut devenir un cauchemar pour le producteur ! Travailler avec lui est une expĂ©rience remarquablement formatrice ! La premiĂšre fois que j’ai entendu parler du film, c’était Ă  la maison. Il a Ă©crit le script rapidement, avec Charles McKeown, en fin d’annĂ©e. On savait juste qu’il Ă©tait question d’une histoire assez simple, celle d’une troupe itinĂ©rante. En termes de production, le projet s’annonçait facile, juste cette Ă©tonnante roulotte Ă  construire. C’est ensuite que tout s’est compliquĂ© ! Le film exigeait en fait beaucoup de lieux de tournage, de nombreux extĂ©rieurs, quantitĂ© d’effets. Beaucoup ont voulu voir un parallĂšle entre le Docteur Parnassus et Terry, y compris dans le fait qu’il travaille avec moi. C’est vrai qu’il y a certains points communs entre eux, ce pouvoir sur l’imagination, ce courage, et aussi ce cĂŽtĂ© parfois bougon ! Le projet s’est montĂ© avec William Vince en tant que producteur canadien, Samuel Hadida en France et moi en tant que productrice britannique. Nous avons eu de la chance de faire Ă©quipe avec eux parce qu’ils respectent l’esprit de Terry. Ils ont aussi tenu bon dans la tempĂȘte. Travailler avec son pĂšre n’est pas toujours simple. Je suis une jeune productrice et lui un immense crĂ©ateur. C’est vrai que notre lien personnel Ă©tait parfois un peu inhibant pour moi mais d’un autre cĂŽtĂ©, je le connais parfaitement et je sais prĂ©cisĂ©ment ce qu’il aime et ce qu’il dĂ©teste ! Parfois, il y avait des situations surrĂ©alistes. Par exemple, lorsque nous nous retrouvions Ă  table en famille, le film arrivait immanquablement dans la conversation. Terry est tellement passionnĂ©, tellement investi qu’il y pense jour et nuit. Alors je lui disais Non, pas aujourd’hui, pas maintenant, on doit pouvoir faire une pause ! ». Une fois, je lui ai mĂȘme demandĂ© de m’envoyer un mail et dĂšs le repas fini, il l’a fait
 On ne s’était pas quittĂ©s depuis deux minutes que mon Blackberry vibrait ! Terry m’avait dit que cette fois, il Ă©tait dĂ©cidĂ© Ă  prĂ©parer le film dans ses moindres aspects. Nous avons passĂ© une longue pĂ©riode de prĂ©production Ă  dessiner, imaginer, planifier. Il disait que plus nous aurions prĂ©parĂ©, plus ce serait facile
 Plus le projet avançait et plus il prenait de l’ampleur. Mais ce n’était pas grave parce que cela s’accompagnait d’un enthousiasme toujours croissant. Tout le monde avait envie de raconter cette histoire. Retrouver Heath aprĂšs LES FRERES GRIMM Ă©tait un vrai bonheur. Le fait qu’il ait lui-mĂȘme demandĂ© Ă  jouer Tony a vraiment donnĂ© un coup de fouet au projet. Sa disparition a Ă©tĂ© un choc Ă©pouvantable, Ă  la fois sur le plan humain et professionnel. Nous avons tous choisi de continuer, pour lui, en son honneur, Ă  sa mĂ©moire, avec le 23 degrĂ© d’exigence dont lui et Terry ont toujours fait preuve. Johnny est un proche de Terry et il a tout de suite dit oui. Par un hasard du destin, Jude Law avait Ă©tĂ© envisagĂ© pour le rĂŽle mais il Ă©tait dĂ©jĂ  engagĂ© pour la pĂ©riode de tournage que nous souhaitions. Pourtant, sur les premiers dessins que mon pĂšre avait faits de la sĂ©quence des Ă©chelles, c’est lui qui figurait. Quand Ă  Colin Farrell, c’est Margery Simkin, une directrice de casting proche de mon pĂšre, qui en a eu l’excellente idĂ©e. Il y a eu vraiment beaucoup de choses Ă©tranges, magnifiques et terribles sur ce film. Nous sommes tous impatients que le public dĂ©couvre L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS, mais nous partageons dĂ©jĂ  l’immense satisfaction de l’avoir menĂ© Ă  son terme, dans son intĂ©gritĂ© et dans le respect de l’esprit que mon pĂšre a souhaitĂ© lui donner. Terry a su garder le cap et nous guider tous. Quand je le regarde travailler, quand je le vois faire avec les autres, quand je le vois chercher la meilleure idĂ©e possible sans jamais cĂ©der Ă  la facilitĂ©, je n’oublie jamais mon pĂšre mais je vois d’abord un immense artiste. 24 NOTES DE PRODUCTION Flamboyante, Ă©mouvante et drĂŽle, l’odyssĂ©e du Docteur Parnassus et de sa troupe nous entraĂźne au-delĂ  des frontiĂšres de l’imagination. Ce spectaculaire voyage orchestrĂ© par le maĂźtre de l’inventivitĂ© nous plonge au cƓur d’une aventure qui dĂ©passe les seules limites de la fiction
 IL ETAIT UNE FOIS
 Pour ce film, Terry Gilliam, scĂ©nariste, rĂ©alisateur et producteur, a Ă©crit avec Charles McKeown, qu’il retrouvait aprĂšs avoir dĂ©jĂ  collaborĂ© sur BRAZIL et LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHAUSEN. Charles McKeown raconte Terry est arrivĂ© avec l’idĂ©e d’une troupe ambulante trĂšs en dĂ©calage dans notre Ă©poque. Le concept Ă©tait extrĂȘmement clair dans son esprit. Pendant deux semaines, nous avons d’abord Ă©changĂ© nos idĂ©es, et ensuite j’ai insistĂ© pour que Terry Ă©crive le premier jet du scĂ©nario parce que sa vision du film Ă©tait Ă  ce moment-lĂ  plus nette que la mienne. Ensuite, j’ai commencĂ© Ă  Ă©crire des scĂšnes, des dialogues, et des descriptions de personnages et de dĂ©cors pour clarifier les choses. Je lui ai envoyĂ© par email six ou sept pages qu’il a retravaillĂ©es. Il les a modifiĂ©es, embellies. Il a pris et ajoutĂ© ce qui lui plaisait. Les idĂ©es n’ont cessĂ© d’aller et venir entre nous deux, jusqu’à ce que nous arrivions au bout. » Le coscĂ©nariste ajoute C’était comme un match de tennis, plus on se renvoyait la balle plus la partie s’étoffait. Nous nous sommes affranchis de beaucoup de rĂšgles et notamment de celle qui veut que l’on se focalise sur un seul personnage. Cette histoire est celle d’un groupe, et bien que le nom du Docteur Parnassus soit dans le titre, et que l’action tourne autour de lui, chaque personnage du film vous emporte dans sa propre histoire. » Charles McKeown poursuit Le thĂšme central est l’imagination, et l’importance qu’elle revĂȘt dans notre vie et notre façon de penser. C’est un thĂšme rĂ©current chez Terry. Avec ce film, il est allĂ© bien plus loin qu’il ne l’avait jamais fait. C’est vraiment son histoire. Parmi tous les films qu’il a pu faire, L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS est certainement celui qui lui ressemble le plus. Ce film offre sur l’homme et l’artiste qu’il est un regard rĂ©vĂ©lateur et intime. » Le coscĂ©nariste prĂ©cise C’est une histoire magique, un théùtre extraordinaire et un groupe d’artistes fabuleux qui font le tour de Londres sans que personne ne les remarque vraiment. Je suis d’accord avec Terry lorsqu’il dit qu’aujourd’hui les gens ne voient plus ce qui est vraiment important. Ils passent leur temps accaparĂ©s par des gadgets, des Ipods, des jeux vidĂ©o, et en oublient l’essentiel et ce qui fait la vie. Tout le monde se coupe, s’isole, alors que c’est de la vraie vie que naĂźt la vĂ©ritable imagination. » Terry Gilliam conclut L’histoire oppose ces deux factions qui sont en guerre depuis toujours d’un cĂŽtĂ© il y a un homme qui pourrait ĂȘtre le diable, et de 25 l’autre un homme qui pourrait ĂȘtre Dieu. LĂ  oĂč les choses deviennent Ă©tranges, c’est que nous avons modifiĂ© ce qu’ils ont Ă  offrir au monde. Parnassus vous offre la possibilitĂ© de voyager Ă  travers votre imagination, mais cela ne signifie pas que la promenade sera facile et agrĂ©able. Ce qu’il propose implique de faire des choix et des efforts pour avancer vers la lumiĂšre, mais c’est toujours une route trĂšs difficile. La route la plus facile est bien sĂ»r celle que propose Mr. Nick. Nous avons aussi changĂ© ce qu’il avait Ă  vendre, et dans notre version il vend la peur et l’insĂ©curitĂ©. Il joue tout lĂ -dessus alors que Parnassus joue sur le fait que certaines personnes sont fortes et prĂȘtes Ă  prendre des risques. » L’IMAGINARIUM ARRIVE EN VILLE
 Terry Gilliam explique Le design de l’Imaginarium m’a Ă©tĂ© inspirĂ© par les théùtres de marionnettes du musĂ©e des jouets Pollock Ă  Londres. Quand j’y suis venu pour la premiĂšre fois, j’ai dĂ©couvert une boutique qui fabrique ces petits théùtres de marionnettes victoriens en carton. Ils m’ont toujours fascinĂ©. Cette boutique existe encore aujourd’hui. Pour les motifs qui sont Ă  l’extĂ©rieur de l’Imaginarium, nous nous sommes inspirĂ©s de livres sur les arcanes et les symboles Ă©sotĂ©riques. J’ai toujours adorĂ© ces trucs. J’ignore souvent ce qu’ils signifient prĂ©cisĂ©ment, mais nous les avons associĂ©s entre eux pour former un ensemble homogĂšne. Il y a des serpents, des diables, des regards malĂ©fiques, des pentagrammes, toutes sortes de choses, c’est un mĂ©lange de signes occultes que nous avons piochĂ©s un peu partout. L’imagerie et l’iconographie mĂ©diĂ©vale ont une richesse incroyable. Les alchimistes essayaient de dĂ©crire le monde et le cosmos en images pour leur donner un sens philosophique. Leurs dessins sont trĂšs Ă©loignĂ©s des rĂ©alitĂ©s du monde moderne, et pourtant ils ont toujours excitĂ© mon imagination bien plus que ne le fait notre rĂ©alitĂ©. » Dave Warren, le chef dĂ©corateur, explique Construire la roulotte du Docteur a Ă©tĂ© un vrai challenge. Elle mesure prĂšs de 7 mĂštres de long sans les timons et presque 5 mĂštres de haut. Pour faciliter la logistique et le transport – elle devait voyager de l’Angleterre au Canada – il aurait fallu qu’elle pĂšse entre une et deux tonnes. Mais c’est une vĂ©ritable petite maison et nous l’avons construite en acier et en bois. Au final, elle pĂšse un peu plus de trois tonnes et il fallait en plus qu’elle soit tirĂ©e par des chevaux
 Nous nous en sommes sortis, et je la trouve vraiment impressionnante. » Terry Gilliam reprend Tony dit de Parnassus Il a ce cirque ambulant et le pouvoir de contrĂŽler l’esprit des gens. Pourquoi ne dirigerait-il pas le monde ? ». Et puis il ajoute cette rĂ©plique que j’adore Parce qu’il ne veut pas diriger le monde, il veut que le monde se dirige lui-mĂȘme ». La scĂšne se dĂ©roule en moins de temps que j’en ai mis pour la raconter, mais pour moi il est important de transmettre des idĂ©es comme celle-ci. » TOUS LES MONDES DU DOCTEUR PARNASSUS CrĂ©er les mondes imaginĂ©s par Terry William a Ă©tĂ© un challenge pour ses collaborateurs
 mais aussi un immense plaisir. Proche collaborateur, le directeur de la photographie Nicola Pecorini a Ă©tĂ© associĂ© au projet dĂšs le dĂ©but. Il 26 raconte C’est le degrĂ© de poĂ©sie contenu dans le scĂ©nario qui m’a le plus impressionnĂ©. Pour avoir partagĂ© les dix derniĂšres annĂ©es de passions et de frustrations de Terry, je sais trĂšs bien d’oĂč vient le Docteur Parnassus. Cet homme fatiguĂ© a essayĂ© d’éclairer ses semblables humains, il a essayĂ© de leur apprendre Ă  laisser leur imagination s’envoler, et Ă  considĂ©rer les rĂȘves comme une richesse et non pas comme un fardeau. Terry est Parnassus. De tout ce qu’il a vĂ©cu, il a fait une histoire sublime dont il est impossible d’apprĂ©cier la richesse en une seule fois. » Nicola Pecorini continue Pour moi, cette histoire est un rĂ©sumĂ© de l’univers artistique de Terry vous y trouvez tous les thĂšmes de ses prĂ©cĂ©dents films. Ce scĂ©nario fait preuve d’une maturitĂ© remarquable, et je suis persuadĂ© que tous ceux – et ils sont trĂšs nombreux – qui aiment l’Ɠuvre de Terry trouveront que ce film est le meilleur qu’il ait jamais fait. » Le directeur de la photo ajoute Nous avons essayĂ© de planifier tous les dĂ©tails Ă  l’avance. Les sĂ©quences avec l’Imaginarium, en particulier, ont Ă©tĂ© dĂ©coupĂ©es plan par plan et cadre par cadre. Mais mĂȘme la prĂ©paration la plus minutieuse qui soit ne peut empĂȘcher les imprĂ©vus. Terry et moi partageons une vision commune de la mise en scĂšne. Nous utilisons des panoramiques Ă  360 degrĂ©s pour montrer ce qui nous entoure, de cette façon le spectateur a le sentiment d’ĂȘtre vraiment au cƓur de l’action. Mais Ă©clairer une scĂšne sur 360 degrĂ©s est beaucoup plus compliquĂ© que de la filmer de loin au tĂ©lĂ©objectif ! » Nicola Pecorini prĂ©cise Nous avons utilisĂ© des objectifs grand angle parce que c’est ainsi que nous voyons le monde. Les humains voient le monde en grand angle, et Terry voulait laisser au public de l’espace et une libertĂ© de regard. Avec le grand angle, vous pouvez choisir ce sur quoi vous focalisez votre attention. A l’inverse, quand vous rĂ©duisez la profondeur de champ, vous dĂ©cidez pour le public de ce qu’il doit regarder. Comme Terry, je n’aime pas trop cette approche, je n’aime pas contraindre le spectateur. » Mick Audsley, qui fut le monteur de L’ARMEE DES 12 SINGES, Ă©tait heureux de retrouver Terry Gilliam. Comme Nicola Pecorini, il a rejoint le projet trĂšs tĂŽt. Le chef monteur raconte J’ai commencĂ© par schĂ©matiser le scĂ©nario sur un grand tableau, pour dĂ©tecter avant le dĂ©but du tournage ce qui aurait pu poser des problĂšmes au niveau du montage. J’ai travaillĂ© en Ă©troite collaboration avec Terry, mon rĂŽle Ă©tait donc d’assembler et d’orchestrer ce que je voyais pour le public. » Mick Audsley ajoute Le plus difficile avec ce film aura Ă©tĂ© de travailler sur les scĂšnes tournĂ©es devant des fonds bleus. Quand je les recevais, elles n’étaient que partiellement terminĂ©es. MalgrĂ© cela, il fallait ĂȘtre capable de choisir les meilleures prises pour le montage mĂȘme s’il manquait la plupart des informations visuelles. C’était un vĂ©ritable dĂ©fi. Bien sĂ»r, le plus important est toujours de choisir les meilleures prestations des comĂ©diens et de s’assurer que la construction de ces scĂšnes permettent l’incrustation d’effets visuels. » Pour les costumes du film, Terry Gilliam a travaillĂ© avec la chef costumiĂšre Monique Prudhomme. Celle-ci raconte Terry est ouvert Ă  toutes les idĂ©es intĂ©ressantes, il adore la fantaisie et les choses un peu folles. La crĂ©ation des costumes l’intĂ©ressait beaucoup. Avec lui rien n’est figĂ©, il faut ĂȘtre capable de le 27 suivre dans ses idĂ©es tout en apportant les vĂŽtres. Travailler avec lui est une vĂ©ritable aventure. » Monique Prudhomme poursuit Le travail commence par ce que j’appelle la phase chasse et collecte ». Terry avait apportĂ© beaucoup d’images Ă  partir desquelles nous avons collectĂ© toutes sortes de vĂȘtements et d’accessoires, des chapeaux, des manteaux, des foulards. AprĂšs cela, nous avons fait venir les acteurs, et avec eux, nous avons affinĂ© les personnages en les habillant avec diverses piĂšces de notre stock. Pour le Docteur Parnassus, par exemple, j’ai imaginĂ© que cet homme immortel qui vit dans les recoins perdus de Londres devait toujours avoir froid et souffrir de l’humiditĂ©. Je l’ai donc vĂȘtu de plusieurs couches de vĂȘtements. Il porte des chemises, des pulls et des doublures sous ses manteaux et ses Ă©charpes. Christopher Plummer pouvait utiliser tous ces vĂȘtements comme des accessoires, les enlever ou les remettre, mais cela l’aidait aussi beaucoup Ă  crĂ©er ce personnage grognon et fatiguĂ© par la vie. » Monique Prudhomme conclut Travailler avec Terry est un honneur et un privilĂšge. Son univers est trĂšs Ă©clectique et il propose sans cesse de nouvelles idĂ©es et de nouveaux concepts. C’est un flux constant qui permet d’avoir chaque jour des idĂ©es encore meilleures que celles de la veille. C’est une façon fabuleuse de collaborer. » CrĂ©atrice des coiffures et des maquillages, Sarah Monzani confie Je connais Terry depuis longtemps, je sais comment il travaille. Il est trĂšs impliquĂ©, et quoi qu’il ait pu Ă©crire, tout est dans sa tĂȘte. Il a pris le temps de nous expliquer ce qu’il voulait. Sans cela nous n’aurions pas pu travailler parce qu’à chaque lecture du scĂ©nario, vous dĂ©couvrez de nouvelles choses et de nouvelles pistes ! En fait, de mon point de vue, le film se rĂ©partit en deux grandes histoires. La premiĂšre est celle du Docteur Parnassus et des acteurs qui l’accompagnent, une troupe de vagabonds crasseux qui vivent dans les recoins les plus sordides de la ville. Et puis il y a le monde magique des petits spectacles qu’ils jouent sur scĂšne. Des spectacles qui sont tous trĂšs diffĂ©rents les uns des autres. Comme le Docteur Parnassus est ĂągĂ© de plusieurs centaines d’annĂ©es, ses spectacles reflĂštent toutes les Ă©poques qu’il a traversĂ©es depuis le Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui. » Sarah Monzani explique Tous les maquillages et toutes les coiffures que nous avons créés pour Valentina correspondent soit Ă  des choses qui la font rĂȘver depuis qu’elle est petite, soit Ă  des choses qu’elle a trouvĂ©es dans la malle Ă  costumes que possĂšde le Docteur Parnassus depuis des annĂ©es. Tous les costumes de la malle ont Ă©tĂ© conçus par Monique Prudhomme, et nous avons dĂ©veloppĂ© l’identitĂ© visuelle de chaque personnage Ă  partir de ce qu’elle m’a donnĂ©. » 28 DEVANT LA CAMERA HEATH LEDGER Tony Tragiquement disparu le 22 janvier 2008, Heath Ledger Ă©tait un des acteurs les plus charismatiques de la jeune gĂ©nĂ©ration. L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS a Ă©tĂ© son dernier film. Heath Ledger avait dĂ©jĂ  jouĂ© sous la direction de Terry Gilliam dans LES FRERES GRIMM, dans lequel il incarnait Jacob Grimm. NĂ© Ă  Perth, en Australie, en 1979, Heath Ledger a entamĂ© sa carriĂšre au théùtre Ă  12 ans. Il possĂ©dait une solide formation et a jouĂ© avec les meilleures compagnies australiennes dont la Midnight Youth Acting Company. Il a Ă©tĂ© finaliste du concours national en 1993 en tant que membre de la Globe Shakespeare Company, et laurĂ©at du Premier Prix, pour la North of Perth Music Company, pour Open Monologue ». Il quitte l’école Ă  17 ans pour aller s’installer Ă  Sydney et faire carriĂšre dans le cinĂ©ma. Il est dĂ©couvert en 1997 en jouant Conor dans la sĂ©rie d’action et d’aventure Roar, la lĂ©gende de Conor », aux cĂŽtĂ©s de Keri Russell. Le succĂšs de la sĂ©rie, entiĂšrement tournĂ©e dans son pays natal, Ă  Queensland, non loin de Perth, lui ouvre les portes du cinĂ©ma international. Il joue Ă©galement dans des sĂ©ries australiennes comme Sweat », Clowning Around », Bush Patrol », Corrigan », Ship to Shore » et Home and Away ». Heath Ledger dĂ©bute sur le grand Ă©cran en 1997 dans les films australiens indĂ©pendants BLACK ROCK de Steven Vidler, nommĂ© Ă  l’équivalent australien de l’Oscar du meilleur film et prĂ©sentĂ© dans le cadre du Festival du Film de Sundance, et PAWS de Karl Zwicky. Il tient son premier grand rĂŽle dans le film de Gregor Jordan TWO HANDS, avec Bryan Brown, prĂ©sentĂ© au Festival de Sundance 1999. Le film a remportĂ© le Prix du meilleur film de l’Australian Film Institute en 1999 et Heath Ledger a obtenu le Prix d’interprĂ©tation. En 1999, il tient son premier rĂŽle dans un film amĂ©ricain avec celui de Patrick Verona dans 10 BONNES RAISONS DE TE LARGUER, version moderne de La MĂ©gĂšre apprivoisĂ©e » de Shakespeare. L’annĂ©e suivante, il est le fils de Mel Gibson dans THE PATRIOT LE CHEMIN DE LA LIBERTE de Roland Emmerich. Vedette de CHEVALIER, Ă©crit, rĂ©alisĂ© et produit par Brian Helgeland, on le retrouve aussi dans A L’OMBRE DE LA HAINE de Marc Forster, avec Billy Bob Thornton et Halle Berry, et FRERES DU DESERT de Shekhar Kapur. En 2003, il tient le rĂŽle-titre de NED KELLY de Gregor Jordan et joue dans LE PURIFICATEUR de Brian Helgeland. 2005 est une annĂ©e particuliĂšrement riche pour Heath Ledger, puisqu’il est Ă  l’affiche de quatre films LES SEIGNEURS DE DOGTOWN de Catherine Hardwicke, dans lequel il incarnait le roi de la glisse Skip Engblom, LES FRERES GRIMM de Terry Gilliam, face Ă  Matt Damon, CASANOVA de Lasse Hallström avec Sienna Miller et Jeremy Irons, et LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN d’Ang Lee, d’aprĂšs la nouvelle d’Annie Proulx, qui a remportĂ© le Lion d’or au dernier Festival de Venise et trois Oscars. Heath Ledger a Ă©tĂ© nommĂ© Ă  l’Oscar du meilleur acteur pour son 29 interprĂ©tation du personnage d’Ennis Del Mar face Ă  Jake Gyllenhaal, nommĂ© Ă  l’Oscar du meilleur second rĂŽle. Son portrait de Casanova dans CASANOVA de Lasse Hallström a Ă©tĂ© trĂšs applaudi. Il est ensuite retournĂ© en Australie pour tourner CANDY de Neil Armfield, avec Geoffrey Rush, dans lequel il incarne un poĂšte droguĂ©. Il a ensuite Ă©tĂ© un des Bob Dylan du film de Todd Haynes I’M NOT THERE, avant d’incarner un impressionnant Joker dans le film de Christopher Nolan THE DARK KNIGHT LE CHEVALIER NOIR face Ă  Christian Bale. Il a reçu Ă  titre posthume l’Oscar du meilleur acteur dans un second rĂŽle. JOHNNY DEPP Tony Charismatique et singulier, Johnny Depp est l'un des acteurs les plus populaires du cinĂ©ma contemporain. Il a dĂ©jĂ  jouĂ© sous la direction de Terry Gilliam dans LAS VEGAS PARANO et dans THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE, restĂ© inachevĂ©. Il est mondialement cĂ©lĂšbre pour ĂȘtre Jack Sparrow, hĂ©ros de PIRATES DES CARAIBES LA MALEDICTION DU BLACK PEARL, PIRATES DES CARAIBES LE SECRET DU COFFRE MAUDIT et PIRATES DES CARAIBES JUSQU’AU BOUT DU MONDE de Gore Verbinski. Il a Ă©tĂ© nommĂ© pour le premier film Ă  l’Oscar, au Golden Globe et au BAFTA Award et a remportĂ© le Screen Actors Guild Award, et a Ă©tĂ© Ă  nouveau nommĂ© au Golden Globe pour le second. NĂ© en 1963 Ă  Owensboro, dans le Kentucky, Johnny Depp passe sa jeunesse en Floride oĂč il se montre trĂšs tĂŽt passionnĂ© de musique. Il fait partie d’un groupe rock nommĂ© Kids, avec lequel il part Ă  Los Angeles. Lorsque le groupe se sĂ©pare, il se tourne vers le mĂ©tier d’acteur. Il tient son premier rĂŽle majeur en 1984 dans LES GRIFFES DE LA NUIT de Wes Craven. Il joue par la suite dans le tĂ©lĂ©film Slow Burn » et dans PLATOON d’Oliver Stone avant de devenir un favori des tĂ©lĂ©spectateurs dans le rĂŽle de l’officier Tom Hanson dans la trĂšs populaire sĂ©rie 21 Jump Street ». Il sera durant quatre saisons la vedette de la sĂ©rie avant de revenir vers le grand Ă©cran avec le rĂŽle principal du film de John Waters CRY BABY. Son Ă©mouvant personnage de la fable fantastique de Tim Burton EDWARD AUX MAINS D’ARGENT l’impose en 1990 aussi bien auprĂšs des critiques que du public et lui vaut une citation au Golden Globe du meilleur acteur. Il joue ensuite dans LA FIN DE FREDDY L’ULTIME CAUCHEMAR de Rachel Talalay et ARIZONA DREAM d’Emir Kusturica, avec Jerry Lewis et Faye Dunaway. En 1993, il obtient une seconde citation au Golden Globe pour BENNY & JOON de Jeremiah Chechik, dont il partage la vedette avec Aidan Quinn et Mary Stuart Masterson. Il joue aussi dans GILBERT GRAPE de Lasse Hallström. Il retrouve ensuite Tim Burton pour ED WOOD, qui lui vaut sa troisiĂšme citation au Golden Globe du meilleur acteur. Il est saluĂ© en 1995 pour ses prestations dans DEAD MAN, dans lequel il est dirigĂ© par Jim Jarmusch, DON JUAN DE MARCO de Jeremy Leven avec Marlon Brando et Faye Dunaway, et MEURTRE EN SUSPENS de John Badham avec Christopher Walken. Il sera sacrĂ© 30 Meilleur acteur de sa gĂ©nĂ©ration aprĂšs son interprĂ©tation dans DONNIE BRASCO de Mike Newell, avec Al Pacino, en 1997. A cette Ă©poque, Johnny Depp passe derriĂšre la camĂ©ra pour rĂ©aliser THE BRAVE, qu’il coĂ©crit avec son frĂšre Depp d’aprĂšs le roman de Gregory McDonald. Le film est prĂ©sentĂ© au Festival de Cannes 1997. Il en est l’interprĂšte aux cĂŽtĂ©s de Marlon Brando. A sa filmographie viennent s’ajouter LAS VEGAS PARANO de Terry Gilliam, d’aprĂšs le roman de Hunter S. Thompson avec Benicio Del Toro, puis I LOVE de Mika KaurismĂ€ki, LA NEUVIEME PORTE de Roman Polanski, INTRUSION de Rand Ravich. Tim Burton le dirige pour la troisiĂšme fois en 1999 dans SLEEPY HOLLOW LA LEGENDE DU CAVALIER SANS TETE, avec Christina Ricci, pour lequel il remporte le Blockbuster Entertainment Award du meilleur acteur. En 2000, Johnny Depp tourne THE MAN WHO CRIED de Sally Potter, avec John Turturro, et AVANT LA NUIT de Julian Schnabel. Il retrouve Lasse Hallström, sous la direction de qui il avait tournĂ© GILBERT GRAPE, pour LE CHOCOLAT, avec Juliette Binoche. Johnny Depp a ensuite Ă©tĂ© l’interprĂšte de BLOW de Ted Demme, avec Penelope Cruz, et de FROM HELL des frĂšres Hughes, avec Heather Graham. L’annĂ©e suivante, en 2003, il joue dans PIRATES DES CARAIBES LA MALEDICTION DU BLACK PEARL et dans IL ETAIT UNE FOIS AU MEXIQUE DESPERADO 2 de Robert Rodriguez avec Antonio Banderas et Salma Hayek. Johnny Depp est nommĂ© Ă  l’Oscar pour la deuxiĂšme fois, au Golden Globe, au Screen Actors Guild Award et au BAFTA Award pour son portrait de Barrie dans le film de Mark Forster NEVERLAND avec Kate Winslet et Freddie Highmore. On l’a vu Ă©galement en 2004 dans FENETRE SECRETE de David Koepp, avec John Turturro et Maria Bello. En 2005, il a incarnĂ© Willy Wonka dans CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE, qui marquait sa quatriĂšme collaboration avec le rĂ©alisateur Tim Burton et lui a valu une nomination au Golden Globe du meilleur acteur, et a prĂȘtĂ© sa voix Ă  Victor, le hĂ©ros des NOCES FUNEBRES, film Ă©galement signĂ© Burton nommĂ© Ă  l’Oscar 2005 du meilleur film d’animation. Dans un registre radicalement diffĂ©rent, il a incarnĂ© John Wilmot, poĂšte du XVIIe siĂšcle et comte de Rochester, dans ROCHESTER LE DERNIER DES LIBERTINS de Laurence Dunmore, avec John Malkovich et Samantha Morton. Il incarnait derniĂšrement le personnage-titre de SWEENEY TODD, LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET, son sixiĂšme film sous la direction de Tim Burton. Le film est tirĂ© de la cĂ©lĂšbre comĂ©die musicale de Stephen Sondheim sur le dĂ©moniaque barbier assassin de Londres. Johnny Depp a obtenu sa troisiĂšme nomination Ă  l’Oscar du meilleur acteur pour sa prestation. Il sera prochainement Ă  l’affiche du nouveau film de Tim Burton, ALICE IN WONDERLAND dans le rĂŽle du Chapelier fou, et de PUBLIC ENEMIES de Michael Mann. 31 COLIN FARRELL Tony Colin Farrell a jouĂ© dans plusieurs des films les plus remarquĂ©s de ces derniĂšres annĂ©es. Il Ă©tait derniĂšrement Ă  l’affiche du PRIX DE LA LOYAUTE de Gavin O’Connor avec Edward Norton, Jon Voight et Noah Emmerich, et partageait la vedette du film indĂ©pendant BONS BAISERS DE BRUGES, Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Martin McDonagh, avec Brendan Gleeson et Ralph Fiennes, prĂ©sentĂ© au Festival de Sundance 2008. Il a tournĂ© depuis le drame fantastique ONDINE sous la direction de Neil Jordan, et le thriller TRIAGE du rĂ©alisateur bosniaque Danis Tanovic. NĂ© Ă  Castleknock, en RĂ©publique d’Irlande, Colin Farrell est le fils de l’ancien footballeur Eamon Farrell et le neveu du footballeur Tommy Farrell - tous deux sont connus pour avoir jouĂ© dans l’équipe des Shamrock Rovers de l’Irish Football Club dans les annĂ©es 60. Colin Farrell a Ă©tudiĂ© Ă  la Gaiety School of Drama de Dublin. Avant mĂȘme d’avoir achevĂ© ses Ă©tudes, il a obtenu un rĂŽle principal dans la minisĂ©rie de Deirdre Purcell Falling For a Dancer ». Il a ensuite tenu un rĂŽle rĂ©gulier dans la sĂ©rie de la BBC Ballykissangel », avant de faire ses dĂ©buts au cinĂ©ma en 1999 dans le premier film de Tim Roth, THE WAR ZONE, puis dans le film de gangsters de Thaddeus O’Sullivan ORDINARY DECENT CRIMINAL, avec Kevin Spacey. C’est Spacey qui a suggĂ©rĂ© son nom pour le rĂŽle aprĂšs l’avoir vu dans In a Little World of Our Own » au Donmar Warehouse Ă  Londres. Colin Farrell tourne son premier film amĂ©ricain avec TIGERLAND de Joel Schumacher, et remporte pour son interprĂ©tation le Boston Society of Film Critics Award du meilleur acteur. Il joue ensuite dans AMERICAN OUTLAWS de Les Mayfield. En 2002, il tourne trois films, MISSION EVASION de Gregory Hoblit, MINORITY REPORT de Steven Spielberg, avec Tom Cruise, pour lequel il est nommĂ© Ă  l’Empire Award du meilleur acteur, et PHONE GAME, pour lequel il retrouve Joel Schumacher. Il enchaĂźne avec LA RECRUE de Roger Donaldson, avec Al Pacino, et DAREDEVIL de Mark Steven Johnson, avec Ben Affleck. Il tient un petit rĂŽle dans son troisiĂšme film avec Joel Schumacher, VERONICA GUERIN avec Cate Blanchett dans le rĂŽle-titre, puis tourne – UNITE D’ELITE de Clark Johnson, avec Samuel L. Jackson, et INTERMISSION de John Crowley. En 2004, il est l’interprĂšte de LA MAISON AU BOUT DU MONDE de Michael Mayer, d’aprĂšs le roman de l’auteur laurĂ©at du Pulitzer Michael Cunningham, et d’ALEXANDRE d’Oliver Stone. Il est ensuite le capitaine John Smith, hĂ©ros du film Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Terrence Malick LE NOUVEAU MONDE, avec Christopher Plummer et Christian Bale. Il a jouĂ© depuis dans DEMANDE A LA POUSSIERE de Robert Towne, MIAMI VICE - DEUX FLICS A MIAMI de Michael Mann et LE REVE DE CASSANDRE de Woody Allen, prĂ©sentĂ© au Festival de Venise 2007. 32 JUDE LAW Tony Jude Law a jouĂ© derniĂšrement dans LE LIMIER - SLEUTH de Kenneth Branagh face Ă  Michael Caine, d’aprĂšs Le Limier », la piĂšce d’Anthony Shaffer couronnĂ©e en 1971 par un Tony Award et adaptĂ©e au cinĂ©ma l’annĂ©e suivante par Joseph L. Mankiewicz. Il Ă©tait Ă©galement l’un des producteurs du film. Il a jouĂ© aussi dans RAGE de Sally Potter. On le retrouvera dans le rĂŽle du Dr. Watson aux cĂŽtĂ©s de Robert Downey Jr. dans le nouveau film de Guy Ritchie, SHERLOCK HOLMES. Jude Law a jouĂ© prĂ©cĂ©demment dans le premier film en anglais de Wong Kar WaĂŻ, MY BLUEBERRY NIGHTS, avec Norah Jones, qui a fait l’ouverture du Festival de Cannes 2007, et dans THE HOLIDAY de Nancy Meyers, sa premiĂšre comĂ©die romantique, aux cĂŽtĂ©s de Cameron Diaz, Kate Winslet et Jack Black. Il Ă©tait auparavant la vedette de PAR EFFRACTION, Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Anthony Minghella, aux cĂŽtĂ©s de Juliette Binoche et Robin Wright Penn. Il a Ă©tĂ© nommĂ© au Golden Globe et Ă  l’Oscar du meilleur second rĂŽle pour un film de ce mĂȘme rĂ©alisateur, LE TALENTUEUX MR. RIPLEY. Il a Ă  nouveau Ă©tĂ© nommĂ© Ă  l’Oscar, du meilleur acteur cette fois, pour RETOUR A COLD MOUNTAIN, Ă©galement rĂ©alisĂ© par Anthony Minghella. Il a par ailleurs Ă©tĂ© saluĂ© pour ses interprĂ©tations dans STALINGRAD de JeanJacques Annaud, LES SENTIERS DE LA PERDITION de Sam Mendes avec Tom Hanks et Paul Newman, et INTELLIGENCE ARTIFICIELLE de Steven Spielberg. NĂ© Ă  Londres, Jude Law avait 12 ans lorsqu’il commença Ă  Ă©tudier au National Youth Music Theatre. A 17 ans, il jouait dans la sĂ©rie britannique Families ». Il a entamĂ© sa carriĂšre sur scĂšne dans la piĂšce de George Bernard Shaw Pygmalion » et s’est ensuite produit dans plusieurs piĂšces dans le West End et au National Theatre. Jude Law a fait ses dĂ©buts Ă  Broadway face Ă  Kathleen Turner et Eileen Atkins dans Indiscretions », version amĂ©ricaine des Parents terribles » de Jean Cocteau, pour laquelle il a remportĂ© le Theatre World Award et une citation au Tony du meilleur second rĂŽle. Il avait créé le rĂŽle de Michael dans cette mĂȘme piĂšce Ă  Londres en 1994, oĂč il avait remportĂ© l’Ian Charleson Award du meilleur jeune comĂ©dien. Il a jouĂ© sous la direction de David Lan au Young Vic Theatre Ă  Londres dans Tis Pity She’s a Whore » et a Ă©tĂ© saluĂ© pour sa prestation dans le rĂŽle-titre de Dr. Faustus » de Christopher Marlowe. Jude Law a dĂ©butĂ© au cinĂ©ma avec le rĂŽle principal de The Crane », un court mĂ©trage rĂ©alisĂ© pour le British Institute qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© dans le cadre du Festival du Film de Londres 1992. Il a ensuite partagĂ© avec Sadie Frost la vedette de SHOPPING de Paul W. S. Anderson. Il s’est imposĂ© par la suite dans une sĂ©rie de films amĂ©ricains dont BIENVENUE A GATTACA d’Andrew Niccol, avec Uma Thurman et Ethan Hawke, MINUIT DANS LE JARDIN DU BIEN ET DU MAL de Clint Eastwood, avec Kevin Spacey et John Cusack, et EXISTENZ de David Cronenberg avec Jennifer Jason Lee et Willem Dafoe. Il a reçu plusieurs prix pour son interprĂ©tation dans OSCAR WILDE de Brian Gilbert, dont le London Film Critics Circle Award et l’Evening Standard Award. On l’a vu en 2004 dans le film de Mike Nichols ENTRE ADULTES CONSENTANTS, oĂč il jouait aux cĂŽtĂ©s de Julia Roberts, Natalie Portman et Clive 33 Owen, et dans CAPITAINE SKY ET LE MONDE DE DEMAIN de Kerry Conran, AVIATOR de Martin Scorsese et J’ADORE HUCKABEES de David O. Russell. Il a tenu Ă©galement le rĂŽle-titre de L’IRRESISTIBLE ALFIE de Charles Shyer et a prĂȘtĂ© sa voix aux DESASTREUSES AVENTURES DES ORPHELINS BAUDELAIRE de Brad Silberling. Il a jouĂ© en 2006 dans LES FOUS DU ROI, Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Steven Zaillian d’aprĂšs le livre de Robert Penn Warren. En 2007, il a reçu un CĂ©sar d’honneur et a Ă©tĂ© nommĂ© Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres pour sa contribution au 7e art. CHRISTOPHER PLUMMER Le Docteur Parnassus Christopher Plummer est considĂ©rĂ© comme l’un des meilleurs acteurs classiques actuels. Son parcours l’a menĂ© avec le mĂȘme succĂšs au théùtre, Ă  la tĂ©lĂ©vision et au cinĂ©ma. Il avait dĂ©jĂ  tournĂ© avec Terry Gilliam L’ARMEE DES 12 SINGES. VĂ©tĂ©ran du grand Ă©cran, Christopher Plummer compte Ă  sa filmographie plus d’une centaine de titres dont le film oscarisĂ© LA MELODIE DU BONHEUR de Robert Wise en 1965, dans lequel il Ă©tait le mĂ©morable baron von Trapp, LA CHUTE DE L’EMPIRE ROMAIN d’Anthony Mann, DAISY CLOVER de Robert Mulligan, LA NUIT DES GENERAUX d’Anatole Litvak, LA BATAILLE D’ANGLETERRE de Guy Hamilton, WATERLOO de SergueĂŻ Bondartchouk, LE RETOUR DE LA PANTHERE ROSE de Blake Edwards, L’HOMME QUI VOULUT ETRE ROI de John Huston, L’ARGENT DE LA BANQUE de Daryl Duke, MEURTRE PAR DECRET de Bob Clark, QUELQUE PART DANS LE TEMPS de Jeannot Szwarc, STAR TREK VI TERRE INCONNUE de Nicholas Meyer, MALCOLM X de Spike Lee, WOLF de Mike Nichols, DOLORES CLAIBORNE de Taylor Hackford. En 1999, il a jouĂ© dans le film de Michael Mann citĂ© Ă  l’Oscar REVELATIONS. Il a obtenu pour ce dernier le Boston Film Critics Award, le Los Angeles, le Las Vegas et le Chicago Film Critics Awards du meilleur second rĂŽle, ainsi que le National Society of Film Critics Award. On l’a vu depuis dans DRACULA 2001 de Patrick Lussier, UN HOMME D’EXCEPTION de Ron Howard, ARARAT d’Atom Egoyan, NICHOLAS NICKLEBY de Douglas McGrath, BLIZZARD de LeVar Burton, LA GORGE DU DIABLE de Mike Figgis. En 2004, il est John Adam Gates dans BENJAMIN GATES ET LE TRESOR DES TEMPLIERS de Jon Turteltaub avec Nicolas Cage. L’annĂ©e suivante, il interprĂšte Aristote dans ALEXANDRE d’Oliver Stone. Il tourne ensuite LA MAIN AU COLLIER de Gary David Goldberg, et SYRIANA de Stephen Gaghan, puis joue le capitaine Newport dans LE NOUVEAU MONDE de Terrence Malick, avec Colin Farrell. En 2006, il a tournĂ© ENTRE DEUX RIVES d’Alejandro Agresti et INSIDE MAN, L’HOMME DE L’INTERIEUR de Spike Lee. Christopher Plummer est nĂ© Ă  Toronto. Petit-fils de l’ancien Premier Ministre canadien, Sir John Abbott, il suit une formation de pianiste concertiste avant de dĂ©cider de devenir comĂ©dien. Il fait ses premiers pas sur la scĂšne des théùtres canadiens Ă  la fin des annĂ©es 40. C’est Edward Everett Horton qui le pousse Ă  s’installer aux Etats-Unis en lui confiant un rĂŽle principal dans la tournĂ©e nationale de 34 la piĂšce d’AndrĂ© Roussin, Nina ». Il fera ensuite ses dĂ©buts Ă  New York en 1954, jouant notamment Ă  Broadway comme partenaire d’Eva Le Gallienne dans The Starcross Story ». Il devient une vĂ©ritable star au cours des annĂ©es suivantes en jouant diffĂ©rentes piĂšces dans les plus grands théùtres de Broadway et du West End de Londres. Citons entre autres L’alouette » de Jean Anouilh, Arturo Ui » de Bertolt Brecht, », d’aprĂšs l’Ɠuvre d’Archibald Mac Leish, laurĂ©at du prix Pulitzer, mise en scĂšne par Elia Kazan, The Royal Hunt of the Sun » de Peter Shaffer, The Good Doctor » de Neil Simon, Danton’s Death » de Buchner, Amphytrion 38 » de Giraudoux. ComĂ©dien vedette du London’s National Theatre, de la Royal Shakespeare Company et du Stratford Festival of Canada, Christopher Plummer a incarnĂ© la quasitotalitĂ© des grands personnages du théùtre classique dont Hamlet, Henry V, Benedict, Richard III, Marc Antoine, Danton, Cyrano, le roi ƒdipe, Oreste et Agamemnon. Au cours de sa longue carriĂšre, Christopher Plummer a reçu de trĂšs nombreuses distinctions dont le prix de l’Evening Standard britannique, un Drama Desk Award, deux Tony Awards pour Cyrano » et Barrymore » Ă  Broadway, deux Emmy Awards, et le GĂ©nie Award canadien. Il a Ă©tĂ© le premier Ă  recevoir le Maple Leaf Award des Arts et Lettres dĂ©cernĂ© par son pays natal. C’est son brillant palmarĂšs théùtral et son triomphe dans l’ambitieuse adaptation d’ Hamlet » Ă  la tĂ©lĂ©vision anglaise qui lui permettront de jouer, en 1958, dans son premier film il sera l’écrivain des FEUX DU THEATRE de Sidney Lumet, avant d’incarner la mĂȘme annĂ©e l’idĂ©aliste dĂ©fenseur des oiseaux de LA FORET INTERDITE de Nicholas Ray. Il a Ă©tĂ© fait Compagnon de l’Ordre du Canada par la reine Elizabeth II en 1968. Il compte de nombreuses autres distinctions et a notamment Ă©tĂ© nommĂ© membre honoraire de la Julliard School de New York. Il est entrĂ© en 1986 au Theatre’s Hall of Fame. ANDREW GARFIELD Anton Andrew Garfield est nĂ© aux Etats-Unis et s’est installĂ© en Angleterre, dans le Surrey, quand il Ă©tait enfant. Il s’est formĂ© Ă  la Central School of Speech and Drama Ă  Londres, dont il a obtenu son diplĂŽme en juillet 2004. Connu surtout pour ses prestations au théùtre, il a fait avec LIONS ET AGNEAUX ses dĂ©buts dans une production internationale, sous la direction de Robert Redford, aux cĂŽtĂ©s de Tom Cruise et Meryl Streep. Il a jouĂ© depuis dans BOY A de John Crowley, adaptĂ© par Mark O’Rowe du roman couronnĂ© de Jonathan Trigell. Il y tenait le rĂŽle principal, celui d’un jeune homme de 24 ans qui sort de prison oĂč il a passĂ© la plus grande partie de sa vie. Il y avait pour partenaires Peter Mullen et Shaun Evans. Le film a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au Festival du Film de Toronto 2007 et a participĂ© au London Film Festival 2008. Andrew Garfield a obtenu le BAFTA Award du meilleur acteur pour son interprĂ©tation. On l’a retrouvĂ© ensuite dans DEUX SƒURS POUR UN ROI de Justin Chadwick. 35 Au cours de son impressionnante carriĂšre au théùtre, Andrew Garfield a obtenu plusieurs prix dont le Milton Shulman Award de l’Evening Standard britannique pour The Overwhelming » et Chatromm/Burn/Citizenship » au Royal National Theatre, le Jack Tinker Award du meilleur jeune comĂ©dien dĂ©cernĂ© par le Critics Circle pour Beautiful Thing », The Overwhelming » et Chatromm/Burn/Citizenship », et le Manchester Evening New Theatre Award du meilleur jeune comĂ©dien pour Kes ». VERNE TROYER Percy Acteur et cascadeur, Verne Troyer a jouĂ© dans plusieurs films et productions tĂ©lĂ©visĂ©es. Mesurant 0,81 m, il Ă©tait Mini-Moi auprĂšs de Mike Myers dans AUSTIN POWERS L’ESPION QUI M’A TIREE et AUSTIN POWERS DANS GOLDMEMBER de Jay Roach. Il a retrouvĂ© rĂ©cemment Mike Myers dans LOVE GOUROU de Marco Schabel, dans lequel il jouait le coach d’une Ă©quipe de hockey sur glace canadienne. Il a jouĂ© Ă©galement dans HARRY POTTER A L’ECOLE DES SORCIERS de Chris Columbus, INSTINCT de Jon Turteltaub, LAS VEGAS PARANO de Terry Gilliam, MY GIANT de Michael Lehmann, MON AMI JOE de Ron Underwood, WISHMASTER de Robert Kurtzman, ROCKET MAN de Stuart Gillard, VOLCANO de Mick Jackson, LA COURSE AU JOUET de Brian Levant, MEN IN BLACK de Barry Sonnenfeld et L’ILE DU DOCTEUR MOREAU de John Frankenheimer. NĂ© au Texas, oĂč il a passĂ© sa jeunesse, il n’avait pas envisagĂ© une carriĂšre dans le spectacle, mais sa rencontre avec le coordinateur des cascades Freddie Fields en a dĂ©cidĂ© autrement celui-ci l’a convaincu de rejoindre l’équipe de cascadeurs d’un film de John Hughes. Il fera ses dĂ©buts au cinĂ©ma en 1994 dans BEBE PART EN VADROUILLE de Patrick Read Johnson, oĂč il Ă©tait la doublure cascades d’un bĂ©bĂ© de neuf mois. Il a jouĂ© pour la tĂ©lĂ©vision dans les sĂ©ries Dark Skies » et The Watcher ». LILY COLE Valentina Lily Cole est nĂ©e en Angleterre, Ă  Torquay, dans le comtĂ© du Devon, et a grandi Ă  Londres. Elle n’avait que 14 ans quand un chercheur de talents de Storm Models l’a repĂ©rĂ©e dans une rue de Soho. Elle a alors Ă©tĂ© engagĂ©e par l’agence qui a comptĂ© des clientes comme Kate Moss et Cindy Crawford. Lorsque Steven Meisel l’a photographiĂ©e pour la version italienne de Vogue en 2003, sa carriĂšre a pris son essor. Elle est devenue depuis un des visages les plus connus du monde. Elle Ă©tudie l’histoire des arts au King’s College. Elle s’investit dans plusieurs associations de dĂ©fense de l’environnement et de soutien des enfants dĂ©favorisĂ©s. 36 Elle a fait ses dĂ©buts au cinĂ©ma en 2007 dans le rĂŽle de l’écoliĂšre Polly dans la comĂ©die ST TRINIAN’S d’Oliver Parker et Barnaby Thompson et a jouĂ© depuis dans RAGE de Sally Potter avec Jude Law, Judy Dench et Steve Buscemi. TOM WAITS Mr. Nick Au cours d’une carriĂšre qui a dĂ©butĂ© il y a plus d’une quarantaine d’annĂ©es, l’acteur-compositeur Tom Waits s’est consacrĂ© aussi bien Ă  la musique qu’au théùtre, au cinĂ©ma, aux concerts et Ă  la littĂ©rature. Il est rĂ©putĂ© pour ses orchestrations et ses arrangements et l’éclectisme de ses domaines musicaux il est en effet aussi Ă  l’aise dans la country que dans le jazz, le blues, la musique de cabaret, la valse, le gospel ou la polka
. Il a enregistrĂ© plus d’une vingtaine d’albums dont, parmi les plus rĂ©cents, Alice » et Blood Money », et a jouĂ© dans autant de films. Tom Waits commence Ă  composer et jouer dans sa ville natale, Los Angeles. RepĂ©rĂ© par le producteur Herb Cohen, il sort son premier album en 1972, dĂ©jĂ  atypique par son mĂ©lange de folk, blues et jazz. C’est en 1979 qu’il fait sa premiĂšre apparition Ă  l’écran, dans LA TAVERNE DE L’ENFER de Sylvester Stallone. Il travaille ensuite rĂ©guliĂšrement avec Francis Coppola il joue dans OUTSIDERS, RUSTY JAMES, COTTON CLUB et compose la musique de COUP DE CƒUR, qui lui vaut une nomination aux Oscars. Il le retrouvera comme acteur sur DRACULA. Dans les annĂ©es 80, Tom Waits enregistre trois albums unanimement saluĂ©s par la critique Swordfishtrombones », Rain Dogs » et Frank’s Wild Years ». En 1986, il Ă©crit en collaboration avec Kathleen Brennan une piĂšce tirĂ©e de ce dernier album pour le Chicago Steppenwolf Theater. Il est remarquĂ© la mĂȘme annĂ©e pour son rĂŽle dans la comĂ©die-culte de Jim Jarmusch, DOWN BY LAW, dont il signe Ă©galement la musique. Il joue ensuite dans LA FORCE DU DESTIN d’Hector Babenco, CANDY MOUNTAIN de Robert Frank, COLD FEET de Robert Dornhelm, DE L’AUTRE COTE DE MANHATTAN de Steve Rash, et dans un film tirĂ© de ses concerts, BIG TIME. Il se produit au Los Angeles Theatre Center dans la piĂšce Demon Wine », qui lui vaudra un Dramalogue Award, puis revient au grand Ă©cran avec EN LIBERTE DANS LES CHAMPS DU SEIGNEUR d’Hector Babenco. Il met ensuite Ă  nouveau ses talents de musicien au service de Jim Jarmusch pour UNE NUIT SUR TERRE. A sa filmographie en tant qu’acteur viendront s’ajouter SHORT CUTS de Robert Altman, et MYSTERY MEN de Kinka Usher. Il a retrouvĂ© Jim Jarmusch pour COFFEE AND CIGARETTES. Il a jouĂ© par la suite dans DOMINO de Tony Scott. En 1991, il a jouĂ© un vĂ©tĂ©ran handicapĂ© dans FISHER KING de Terry Gilliam et a Ă©crit et interprĂ©tĂ© la chanson The Earth Died Screaming » pour L’ARMEE DES 12 SINGES. Ses chansons ont illustrĂ© des films comme DERNIERES HEURES A DENVER de Gary Fleder, SMOKE de Wayne Wang, FIGHT CLUB de David Fincher, AU NOM D’ANNA d’Edward Norton, HELLBOY de Guillermo Del Toro ou SHREK 2 d’Andrew Adamson. L’opĂ©ra aussi a bĂ©nĂ©ficiĂ© des multiples talents de cet artiste, qui a notamment collaborĂ© avec le metteur en scĂšne Robert Wilson et l’écrivain William Burroughs 37 pour The Black Rider ». Il a Ă©galement travaillĂ© avec Wilson sur Alice in Wonderland ». A l’étĂ© 2008, sa tournĂ©e Glitter and Doom Tour a connu un grand succĂšs aux Etats-Unis et en Europe. 38 DERRIERE LA CAMERA TERRY GILLIAM RĂ©alisateur, producteur et scĂ©nariste NĂ© Ă  Minneapolis, aux Etats-Unis, Terry Gillliam est d’abord illustrateur de magazines, tout en travaillant de temps Ă  autre dans un studio d’animation. En 1967, il s’installe Ă  Londres. Deux ans plus tard, il crĂ©e avec Terry Jones, Mike Palin, Eric Idle, John Cleese et Graham Chapman le cĂ©lĂ©brissime groupe de comĂ©dienshumoristes, Monty Python. Il en est le seul membre amĂ©ricain. Il est le scĂ©nariste et l’animateur des sĂ©quences animĂ©es de la sĂ©rie culte The Monty Python’s Flying Circus », et y participe Ă  l’occasion comme acteur. En 1975, aprĂšs le court mĂ©trage The Miracle of Flight », Terry Gilliam coĂ©crit et corĂ©alise avec Terry Jones son premier long mĂ©trage parodique, MONTY PYTHON, SACRE GRAAL !, puis coĂ©crit et signe seul la rĂ©alisation de JABBERWOCKY en 1977 oĂč l’on retrouve sa facette fantaisiste et hors norme. Il coĂ©crit LA VIE DE BRIAN de Terry Jones, puis coĂ©crit, rĂ©alise et produit BANDITS, BANDITS en 1981, le voyage surrĂ©aliste Ă  travers l’Histoire d’un jeune garçon et de plusieurs employĂ©s divins en rĂ©bellion. L’un des interprĂštes est John Cleese. AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© The Crimson Permanent Assurance », le prologue de MONTY PYTHON, LE SENS DE LA VIE, il signe ce que beaucoup considĂšrent comme un chef-d’Ɠuvre, BRAZIL, fable visionnaire sociale surrĂ©aliste mĂȘlant humour sarcastique et visions de cauchemar, qu’il dĂ©finit lui-mĂȘme comme la rencontre de Frank Capra et de Franz Kafka ». Il y dirige Robert De Niro et Jonathan Pryce. Outre des critiques dithyrambiques et un Los Angeles Film Critics Award du meilleur film, il obtient une citation Ă  l’Oscar du meilleur scĂ©nario original. Trois ans plus tard, en 1988, il coĂ©crit et rĂ©alise le film fantastico-historique LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHAUSEN, avec John Neville, Eric Idle, Sarah Polley, Oliver Reed et Sting. Suivra FISHER KING, LE ROI PECHEUR avec Jeff Bridges, fable contemporaine qui lui vaut d’ĂȘtre nommĂ© au Golden Globe du meilleur rĂ©alisateur. Le film remporte aussi le Lion d’argent au Festival de Venise. En 1995, Gilliam rĂ©alise le film Ă©pique de science-fiction L’ARMEE DES 12 SINGES, prĂ©sentĂ© au Festival de Berlin. Il rĂ©alise ensuite LAS VEGAS PARANO, dont il cosigne le scĂ©nario, adaptĂ© du roman de Hunter S. Thompson de 1971. Il y dirige Johnny Depp et Benicio Del Toro. Le film est prĂ©sentĂ© en compĂ©tition au Festival de Cannes 1998. En 2000, Terry Gilliam entame le tournage du film dont il rĂȘve depuis des annĂ©es, THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE, pour lequel il retrouve Johnny Depp et Jean Rochefort. Malheureusement, suite Ă  une sĂ©rie d’avaries et d’accidents, le tournage est interrompu au bout d’une semaine. Cette terrible expĂ©rience donnera naissance Ă  un remarquable documentaire, LOST IN LA MANCHA, rĂ©alisĂ© par Keith Fulton. En 2003, Terry Gilliam a rĂ©alisĂ© LES FRERES GRIMM, dans lequel il dirigeait Matt Damon et Heath Ledger. Il a depuis coĂ©crit et rĂ©alisĂ© le drame fantastique TIDELAND avec Jeff Bridges, Jodelle Ferland et Janet McTeer. 39 WILLIAM VINCE Producteur William Vince Ă©tait fondateur et prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© Infinity Media, Inc., basĂ©e Ă  Vancouver. Il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l’ñge de 44 ans des suites d’une longue maladie, le 21 juin 2008, peu aprĂšs la fin du tournage de L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS. Il avait financĂ©, produit ou coproduit plus d’une quarantaine de films, dont TRUMAN CAPOTE de Bennett Miller avec Philip Seymour Hoffman, Catherine Keener et Clifton Collins Jr.. Le film a Ă©tĂ© nommĂ© Ă  cinq Oscars dont celui du meilleur film, et a valu Ă  Philip Seymour Hoffman la statuette du meilleur acteur. On lui doit aussi la franchise Ă  succĂšs AIR BUD, qui a dĂ©butĂ© en 1997 avec BUDDY, STAR DES PANIERS de Charles Martin Smith. Pendant 18 ans, il a travaillĂ© dans la garantie de bonne fin et a ainsi acquis une expertise technique dans tous les aspects de la gestion financiĂšre d’un film. Il a derniĂšrement produit le thriller de science-fiction de Paul McGuigan PUSH, sur lequel Amy Gilliam Ă©tait crĂ©ditĂ©e pour la premiĂšre fois comme productrice et STONE OF DESTINY de Charles Martin Smith, qui a fait la clĂŽture du Festival de Toronto 2008. Il a produit Ă©galement des films comme LE CHANTAGE de Mike Barker, la comĂ©die romantique JUST FRIENDS de Roger Kumble, RIPLEY UNDER GROUND de Roger Spottiswoode, avec Barry Pepper, Tom Wilkinson et Willem Dafoe, SAVED ! de Brian Dannelly, et THE SNOW WALKER de Charles Martin Smith. AMY GILLIAM Productrice Amy Gilliam est nĂ©e Ă  Londres et a Ă©tudiĂ© le graphisme Ă  la Central Saint Martins School of Art. Lorsqu’elle a 18 ans, son pĂšre, Terry Gilliam, l’engage comme assistante costumiĂšre sur LAS VEGAS PARANO. DĂ©sirant dĂšs lors faire carriĂšre dans le cinĂ©ma, Amy convainc le directeur de la photo Roger Pratt de la prendre comme stagiaire camĂ©ra sur LA FIN D’UNE LIAISON de Neil Jordan, LES 102 DALMATIENS de Kevin Lima, LE CHOCOLAT de Lasse Hallström et IRIS de Richard Eyre. AprĂšs cinq ans de collaboration avec des directeurs photo comme Adrian Biddle, Nicola Pecorini et Peter Sova, Amy Gilliam rejoint l’équipe de LARA CROFT TOMB RAIDER LE BERCEAU DE LA VIE comme assistante rĂ©alisation de Jan De Bont. Elle sera assistante de production ou de rĂ©alisation sur des films comme YOUNG ADAM de David Mackenzie, HARRY POTTER ET LE PRISONNIER D’AZKABAN d’Alfonso Cuaron et CAPITAINE SKY ET LE MONDE DE DEMAIN de Kerry Conran, sur lequel elle sera aussi doublure d’Angelina Jolie. Elle rejoint son pĂšre comme chargeur clappeur sur THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE, puis comme assistante rĂ©alisatrice sur LES FRERES GRIMM et TIDELAND. Elle occupe le mĂȘme poste auprĂšs de Katja von Garnier sur BLOOD AND CHOCOLATE et auprĂšs de Paul McGuigan sur GANGSTER N°1. 40 SAMUEL HADIDA Producteur Producteur, distributeur, Samuel Hadida est l’une des personnalitĂ©s les plus influentes et les plus respectĂ©es du cinĂ©ma. A Paris, il dirige avec son frĂšre Victor la sociĂ©tĂ© Metropolitan Filmexport, qu’ils ont créée avec leur pĂšre David au dĂ©but des annĂ©es 80. Metropolitan est depuis devenue la premiĂšre sociĂ©tĂ© française indĂ©pendante de distribution de films en langue anglaise. Sous cette banniĂšre ont Ă©tĂ© distribuĂ©s de trĂšs nombreux films Ă  succĂšs. A partir de cette remarquable expĂ©rience en matiĂšre de distribution et de marketing, franchir le pas et devenir producteur de ses propres films Ă©tait donc pour lui une Ă©volution naturelle. Samuel Hadida a dĂ©couvert et produit le premier scĂ©nario de Quentin Tarantino, TRUE ROMANCE, signant sa premiĂšre collaboration avec Tony Scott, qui rĂ©alise le film. Samuel Hadida produit et coproduit Ă  prĂ©sent plusieurs films par an Ă  travers Davis Films, la sociĂ©tĂ© de production qu’il possĂšde et dirige avec son frĂšre. Ses productions comprennent des fleurons du cinĂ©ma français, des productions et coproductions europĂ©ennes, et des productions amĂ©ricaines. Plus rĂ©cemment, il a produit SILENT HILL, de Christophe Gans, et DOMINO, de Tony Scott, avec Keira Knightley et Mickey Rourke. Il a aussi produit la sĂ©rie des RESIDENT EVIL, LE PONT DU ROI SAINT LOUIS, avec Robert de Niro, et le thriller EL AURA, de Fabian Bielinsky. Il a aussi Ă©tĂ© co-producteur exĂ©cutif de GOOD NIGHT AND GOOD LUCK, de George Clooney, nommĂ© aux Oscar. Samuel Hadida entretient une collaboration suivie avec le scĂ©nariste et rĂ©alisateur Roger Avary, dont KILLING ZOE et SILENT HILL sont la preuve. Il a pour habitude d’entretenir des relations sur le long terme, comme avec Christophe Gans, dont il a produit le premier film, puis le PACTE DES LOUPS, succĂšs phĂ©nomĂ©nal au box office, et enfin SILENT HILL. Parmi les autres productions de Samuel Hadida figurent le thriller psychologique de David Cronenberg SPIDER, avec Ralph Fiennes et Miranda Richardson, LA LOI DU PLUS FORT de Sheldon Lettich, le premier film d’arts martiaux sur la Capoeira, qui a rĂ©vĂ©lĂ© Mark Dacascos et la fameuse chanson Zoom Zoom Zoom », dĂ©sormais cĂ©lĂšbre grĂące aux publicitĂ©s pour les voitures Mazda, DANCING AT THE BLUE IGUANA de Michael Radford, PINOCCHIO, le film de Steve Barron avec Martin Landau, un des premiers films mĂȘlant images de synthĂšse et rĂ©elles, FREEWAY de Matthew Bright, libre adaptation du Petit Chaperon Rouge coproduite avec Oliver Stone et offrant son premier rĂŽle Ă  Reese Witherspoon, qui a remportĂ© le Grand Prix du Festival de Cognac et NIRVANA, de Gabriele Salvatores, prĂ©sentĂ© au Festival de Cannes. ParallĂšlement Ă  L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS, Samuel a cette annĂ©e aussi produit SOLOMON KANE, la premiĂšre adaptation des romans pulp de Robert E. Howard, crĂ©ateur de Conan Le Barbare, Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Michael J. Bassett, avec James Purefoy. Prochainement, Samuel Hadida portera au grand Ă©cran la cĂ©lĂšbre franchise du jeu vidĂ©o RETURN TO CASTLE WOLFENSTEIN, avec Roger Avary, et produira la suite de SILENT HILL. 41 VICTOR HADIDA Producteur exĂ©cutif Victor Hadida gĂšre Metropolitan Filmexport, devenu en fĂ©vrier 2007 la premiĂšre sociĂ©tĂ© indĂ©pendante europĂ©enne, selon l'Observatoire europĂ©en de l'Audiovisuel. Aujourd’hui PrĂ©sident de la sociĂ©tĂ©, il travaille sous la banniĂšre Metropolitan avec son frĂšre Samuel depuis trente ans, et ce depuis l’obtention de son diplĂŽme de commerce et d’affaires internationales. En juillet 2006, Victor Hadida a Ă©tĂ© Ă©lu Ă  l’unanimitĂ© PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Nationale des Distributeurs de films, qui reprĂ©sente plus de 70 sociĂ©tĂ©s en France. L’annĂ©e suivante, Victor Hadida a aussi Ă©tĂ© Ă©lu PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Internationale des Distributeurs de films, qui regroupe les organisations nationales de distributeurs de films de 12 pays, comprenant plus de 275 sociĂ©tĂ©s en activitĂ©. Il assure Ă©galement pour l’annĂ©e 2009 la prĂ©sidence du Bureau de Liaison des Industries CinĂ©matographiques BLIC. Dans ces diffĂ©rentes positions, il Ɠuvre pour les intĂ©rĂȘts communs de la distribution, et plus gĂ©nĂ©ralement, de la filiĂšre du cinĂ©ma. Le parcours de Victor s’apparente Ă  une volontĂ© de dĂ©couverte et d’ouverture vers tous les cinĂ©mas du monde ; de l'Asie, avec les films de John Woo et Park Chan Wook, Ă  l’AmĂ©rique latine, avec ceux de Fabian Bielinsky. Ses paris sont risquĂ©s, avec la distribution de premiĂšres Ɠuvres, comme CUBE de Vincenzo Natali, ou avec des films du cinĂ©ma indĂ©pendant amĂ©ricain tels MONSTER de Patty Jenkins ou COLLISION de Paul Haggis, A HISTORY OF VIOLENCE et LES PROMESSES DE L’OMBRE de David Cronenberg, sans oublier des films d’auteurs aux sujets controversĂ©s ou dĂ©licats, comme MAGNOLIA de Paul Thomas Anderson, AMERICAN HISTORY X de Tony Kaye, A L’OMBRE DE LA HAINE de Marc Forster, et HOTEL RWANDA de Terry George. Les choix de Victor laissent aussi une place importante au divertissement, notamment avec des films cultes comme les AUSTIN POWERS ou la sĂ©rie des RUSH HOUR, tout comme au cinĂ©ma genre et d'action, et ce depuis toujours, avec des films comme ASSAUT SUR LE CENTRAL 13, de Jean François Richet, ou L’ARMEE DES MORTS de Zack Snyder, prĂ©sentĂ© en sĂ©lection au Festival de Cannes. Mais s'il devait rester un film emblĂ©matique du travail effectuĂ© par Victor Hadida au sein de Metropolitan Filmexport, ce serait sans aucun doute l'adaptation du chef-d'Ɠuvre de Tolkien, LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, rĂ©alisĂ© par Peter Jackson, qui a connu Ă  la fois un succĂšs public et critique. Victor est aussi pionnier dans le domaine du cinĂ©ma numĂ©rique, un terrain d’expĂ©rimentation des nouvelles technologies important pour attirer un public toujours plus large, comme l’a prouvĂ© le succĂšs de VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE. Victor Hadida a depuis Ă©tĂ© le producteur exĂ©cutif de SOLOMON KANE, de Michael Bassett. 42 CHARLES McKEOWN ScĂ©nariste Charles McKeown a fait ses Ă©tudes Ă  l’école de théùtre du Bristol Old Vic et a Ă©tĂ© acteur dans de nombreuses sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es et dans des films dont Fawlty Towers, l’hĂŽtel en folie », LA VIE DE BRIAN de Terry Jones, Ripping Yarns » et BANDITS, BANDITS de Terry Gilliam. En 1985, il a Ă©tĂ© nommĂ© Ă  l’Oscar avec Terry Gilliam et Tom Stoppard pour leur scĂ©nario original pour BRAZIL, rĂ©alisĂ© par Gilliam. Trois ans plus tard, Gilliam et McKeown Ă©crivaient LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHAUSEN, conte fantastique sur les aventures d’un aristocrate europĂ©en imaginaire du XVIIe siĂšcle qui a Ă©tĂ© citĂ© Ă  quatre Oscars. Charles McKeown a par ailleurs coĂ©crit le scĂ©nario du film de Jake Scott GUNS 1748, sur deux voleurs du XVIIIe siĂšcle, puis a cosignĂ© avec la rĂ©alisatrice Liliana Cavani l’adaptation du roman de Patricia Highsmith RIPLEY’S GAME. Il vit Ă  prĂ©sent en Italie et continue Ă  l’occasion Ă  jouer dans des films ou des sĂ©ries. NICOLA PECORINI Directeur de la photographie NĂ© en Italie, Ă  Milan, Nicola Pecorini a d’abord Ă©tĂ© assistant de grands photographes de mode tels qu’Oliviero Toscani, Marc Platt ou Patrick Demarchelier. Il quitte ensuite le monde de la mode et part pour la Suisse oĂč il devient camĂ©raman pour la tĂ©lĂ©vision. Il couvre les actualitĂ©s, le sport, travaille sur des documentaires et des reportages sociopolitiques. En 1981, il suit une formation Ă  la Steadicam dispensĂ©e par son inventeur, Garret Brown, en Californie, et devient rapidement l’un des steadicamers les plus recherchĂ©s du cinĂ©ma. Il a contribuĂ© au dĂ©veloppement de cette technologie, a enseignĂ© dans le cadre d’une vingtaine d’ateliers Steadicam et a cofondĂ© la Steadicam Operators Association en 1988 avec Garret Brown. Au dĂ©but des annĂ©es 80, il a tournĂ© dans le monde entier comme steadicamer auprĂšs de rĂ©alisateurs comme Bernardo Bertolucci sur LE DERNIER EMPEREUR ou Roman Polanski pour LUNES DE FIEL. Il a ensuite retrouvĂ© Bertolucci sur UN THE AU SAHARA, LITTLE BUDDHA et BEAUTE VOLEE, et Polanski sur LA JEUNE FILLE ET LA MORT. L’un de ses premiers films comme directeur de la photo a Ă©tĂ© LAS VEGAS PARANO de Terry Gilliam. Il a retrouvĂ© par la suite le rĂ©alisateur sur THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE et LES FRERES GRIMM, comme directeur de la photo additionnelle, puis sur TIDELAND comme directeur de la photo. Il a par ailleurs Ă©tĂ© le directeur photo de L’ENFER DU DEVOIR de William Friedkin, HARRISON’S FLOWERS, LES FLEURS D’HARRISON d’Elie Chouraqui et LE PURIFICATEUR de Brian Helgeland. 43 MICK AUDSLEY Chef monteur Mick Audsley a prĂ©cĂ©demment collaborĂ© avec Terry Gilliam sur L’ARMEE DES 12 SINGES. NĂ© Ă  Londres, il possĂšde une solide formation acadĂ©mique et a fait des Ă©tudes de cinĂ©ma au Hornsey College pendant trois ans, suivies de trois annĂ©es supplĂ©mentaires au Royal College of Art. Il a commencĂ© au milieu des annĂ©es 70 sur de petits films pour le British Film Institute. Mick Audsley a montĂ© cinq films pour Mike Newell, UN CRIME POUR UNE PASSION, SOURSWEET, LE SOURIRE DE MONA LISA, HARRY POTTER ET LA COUPE DE FEU et derniĂšrement, L’AMOUR AUX TEMPS DU CHOLERA. Il a Ă©tĂ© le collaborateur de Stephen Frears Ă  douze reprises, notamment sur MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE, LES ARNAQUEURS et plus rĂ©cemment THE VAN, HIGH FIDELITY et DIRTY PRETTY THINGS, LOIN DE CHEZ EUX dont il Ă©tait aussi rĂ©alisateur de la deuxiĂšme Ă©quipe. Il a remportĂ© le BAFTA Award du meilleur montage pour THE SNAPPER et a Ă©tĂ© citĂ© pour LES LIAISONS DANGEREUSES. On lui doit par ailleurs le montage de HEROS MALGRE LUI, PRICK UP et SAMMY ET ROSIE S’ENVOIENT EN L’AIR. Mick Audsley a montĂ© deux films pour Neil Jordan, NOUS NE SOMMES PAS DES ANGES et ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE. Il est aussi le monteur du premier film de Philippe Rousselot comme rĂ©alisateur, LE BAISER DU SERPENT. Il a montĂ© Ă©galement COMRADES et MON RETOUR de Bill Douglas. Il a rencontrĂ© John Madden en remplaçant un ami malade pour achever le montage de SHAKESPEARE IN LOVE et a ensuite montĂ© pour lui CAPITAINE CORELLI et, en 2008, KILLSHOT. DAVID WARREN Direction artistique et dĂ©cors originaux David Warren a Ă©tudiĂ© au Gloucester College of Art & Technology et Ă  l’UniversitĂ© du Middlesex avant de faire ses dĂ©buts professionnels comme illustrateur freelance. Il a commencĂ© Ă  travailler dans l’industrie cinĂ©matographique au sein du dĂ©partement artistique auprĂšs de dĂ©corateurs de lĂ©gende tels que Dante Ferretti, Roy Walker et John Box. Il est dessinateur sur EVITA d’Alan Parker puis directeur artistique dans l’équipe maquette sur HAMLET de Kenneth Branagh. Parmi les premiers films sur lesquels il travaille figurent aussi THE SLAB BOYS de John Byrne et PERDUS DANS L’ESPACE de Stephen Hopkins. CĂŽtĂ© tĂ©lĂ©vision, il a travaillĂ© sur plusieurs Ă©pisodes de The Vice » et South Park » et depuis 2000, il a Ă©tĂ© directeur artistique ou superviseur artistique de longs mĂ©trages comme LE JOURNAL DE BRIDGET JONES de Sharon Maguire et sa suite, BRIDGET JONES L’AGE DE RAISON rĂ©alisĂ©e par Beeban Kidron, IRIS de Richard Eyre, JOHNNY ENGLISH de Peter Howitt, CAPITAINE SKY ET LE MONDE DE DEMAIN de Kerry Conran, AEON FLUX de Karyn Kusama, SUNSHINE de Danny Boyle, 10 000 de Roland Emmerich et SWEENEY TODD, LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET de Tim Burton. 44 Au dĂ©but de sa carriĂšre, il a Ă©tĂ© maquettiste durant la prĂ©production d’un projet de Terry Gilliam restĂ© inachevĂ©, THE DEFECTIVE DETECTIVE. ANASTASIA MASARO Chef dĂ©coratrice Anastasia Masaro est une chef dĂ©coratrice canadienne qui a prĂšs de quinze ans d’expĂ©rience dans l’industrie cinĂ©matographique. Elle a Ă©tudiĂ© la dĂ©coration intĂ©rieure, l’histoire de l’art et la photographie avant de s’intĂ©resser Ă  la crĂ©ation de dĂ©cors. Elle a fait partie du dĂ©partement dĂ©coration de CUBE de Vincenzo Natali et a Ă©tĂ© directrice artistique de plusieurs tĂ©lĂ©films et sĂ©ries avant d’ĂȘtre crĂ©ditĂ©e pour la premiĂšre fois comme chef dĂ©coratrice sur un long mĂ©trage cinĂ©ma avec NOTHING de Vincenzo Natali. Elle a travaillĂ© ensuite sur HONEY de Bille Woodruff, SHOW ME de Cassandra Nicolau comme chef dĂ©coratrice, L’HOMME PARFAIT de Mark Rosman et DEAD SILENCE de James Wan. Sa premiĂšre collaboration avec Terry Gilliam s’est dĂ©roulĂ©e sur TIDELAND en 2005, comme directrice artistique. MONIQUE PRUDHOMME Chef costumiĂšre Cela fait trente ans que Monique Prudhomme dessine des costumes pour la publicitĂ©, la tĂ©lĂ©vision et le cinĂ©ma. NĂ©e Ă  MontrĂ©al, diplĂŽmĂ©e de l’Ecole des BeauxArts de l’universitĂ© du QuĂ©bec, licenciĂ©e en arts et en enseignement des arts, elle a commencĂ© sa carriĂšre en 1978. Elle a dĂ©butĂ© dans le mĂ©tier en portant les livres de Louis Jobin, un dĂ©corateur et costumier canadien trĂšs rĂ©putĂ©. Elle a dessinĂ© les costumes de trĂšs nombreuses Ă©missions de tĂ©lĂ©vision, dont les tĂ©lĂ©films L’ombre d’un doute », Love Is Never Silent », qui a remportĂ© deux Emmy Awards, The Christmas Snow » avec Sid Caesar et Katherine Helmond, The Room Upstairs » avec Sam Waterston, Stockard Channing et Linda Hunt et la mini-sĂ©rie ÇA », d’aprĂšs Stephen King, ainsi que The Crow Stairway to Heaven», Nick Fury », Sleepwalkers », Fire on the Mountain », Abduction of Innocence ». Elle a aussi créé ceux de 5 Days to Midnight », A Christmas Secret », First Target », The Linda McCartney Story », Futuresport », Rose Hill » et And the Sea Will Tell ». Parmi ses films figurent BETES DE SCENE de et avec Christopher Guest, avec Eugene Levy et Catherine O’Hara, pour les costumes duquel elle a Ă©tĂ© saluĂ©e par l’American Film Institute, ainsi que LIZZIE McGUIRE de Jim Fall, CHIENS DES NEIGES de Brian Levant, TRIXIE d’Alan Rudolph avec Nick Nolte, Emily Watson et Leslie Ann Warren, ALASKA et LE BAZAAR DE L’EPOUVANTE de Fraser C. Heston, SOUVENIRS DE L’AU-DELA de Brett Leonard avec Jeff Goldblum et L’HISTOIRE SANS FIN III de Peter McDonald. Elle a Ă©galement travaillĂ© sur BLESSURES SECRETES de Michael Caton-Jones, LE SOUFFRE-DOULEUR de Steve Miner avec Tom Arnold et Rick Moranis, et 45 IMMEDIATE FAMILY de Jonathan Kaplan avec James Woods. Elle a plus rĂ©cemment créé les costumes de FINAL CUT, Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Omar NaĂŻm, FIERCE PEOPLE de Griffin Dunne, NEVERWAS de Joshua Michael Stern, THE FOG de Rupert Wainwright. Elle a Ă©tĂ© nommĂ©e Ă  l’Excellence in Contemporary Costume Design Award de la Costume Designer’s Guild pour son travail sur JUNO de Jason Reitman. Elle vient d’achever son travail sur CASE 39 de Christian Alvart. SARAH MONZANI CrĂ©ation des coiffures et des maquillages Sarah Monzani est une maquilleuse oscarisĂ©e qui s’est formĂ©e Ă  la tĂ©lĂ©vision, oĂč elle a appris les bases de l’utilisation de la couleur et l’application et l’identification des diffĂ©rents styles de maquillage. Elle a fait des dĂ©buts remarquĂ©s au cinĂ©ma en travaillant sur BUGSY MALONE d’Alan Parker, qu’elle a retrouvĂ© sur MIDNIGHT EXPRESS, EVITA, pour lequel elle a Ă©tĂ© nommĂ©e au BAFTA Award, LES CENDRES D’ANGELA et LA VIE DE DAVID GALE. Parmi les nombreux films auxquels elle a collaborĂ© figurent ALIEN et LAME DE FOND de Ridley Scott, BREAKING GLASS de Brian Gibson, ENQUETE SUR UNE PASSION de Nicolas Roeg, HISTOIRE D’UNE TRAHISON de Marek Kanievska, ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE de Neil Jordan, JANE EYRE de Franco Zeffirelli, THE MAGIC FLUTE de Kenneth Branagh et WALKYRIE de Bryan Singer. Elle a remportĂ© l’Oscar et le BAFTA Award en 1983 pour son travail sur l’épopĂ©e prĂ©historique de Jean-Jacques Annaud, LA GUERRE DU FEU. IRENE LAMB Directrice de casting Depuis plus de quarante ans, Irene Lamb travaille pour le grand et le petit Ă©cran. Parmi les productions tĂ©lĂ© majeures dont elle a assurĂ© le casting figurent The Gathering Storm » de Richard Loncraine avec Albert Finney et Vanessa Redgrave, et My House in Umbria », avec Maggie Smith. Elle a Ă©tĂ© nommĂ©e Ă  l’Emmy pour son travail sur ces deux projets. Irene Lamb compte Ă  son actif la distribution des rĂŽles de plus de 60 films dont LA LOI DU MILIEU de Mike Hodges, avec Michael Caine, GATSBY LE MAGNIFIQUE de Jack Clayton, avec Robert Redford et Mia Farrow, LA GUERRE DES ETOILES de George Lucas et L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE d’Irvin Kershner, ORLANDO de Sally Potter, avec Tilda Swinton dans le rĂŽle-titre et RICHARD III de Richard Loncraine, avec Ian McKellen. Sa longue et fructueuse collaboration avec Terry Gilliam a commencĂ© dĂšs le premier long mĂ©trage du rĂ©alisateur, JABBERWOCKY en 1977 et s’est poursuivie sur BRANDITS, BANDITS, BRAZIL, LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHAUSEN, THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE, inachevĂ©, et LES FRERES GRIMM. 46 MAUREEN WEBB Casting Canada Maureen Webb vit Ă  Vancouver. Elle a entamĂ© sa carriĂšre au théùtre, a Ă©tĂ© quelques annĂ©es agent artistique avant de devenir l’une des directrices de casting les plus rĂ©putĂ©es du Canada. Au cours de ces dix derniĂšres annĂ©es, elle a collaborĂ© avec certains des plus grands scĂ©naristes, rĂ©alisateurs et acteurs, dont Al Pacino, Kevin Spacey, Morgan Freeman, Jon Avnet, Neil LaBute, Rodrigo Garcia. Elle a travaillĂ© sur des films comme LA VOIX DES MORTS de Geoffrey Sax avec Michael Keaton, ROGUE L’ULTIME AFFRONTEMENT de Philip G. Atwell, avec Jason Statham et Jet Li, 88 MINUTES de Jon Avnet, avec Al Pacino et derniĂšrement POSSESSION de Joel Bergvall et Simon Sandquist, avec Sarah Michelle Gellar, et LES PASSAGERS de Rodrigo Garcia avec Anne Hathaway. RICHARD BAIN Superviseur des effets visuels Richard Bain a un diplĂŽme de conception graphique de la Norwich School of Art obtenu en 1984. L’annĂ©e suivante, il a fait ses dĂ©buts dans les effets visuels chez Quantel, comme dĂ©monstrateur et conseiller sur Paintbox et Graphic Paintbox. AprĂšs avoir travaillĂ© chez The Moving Picture Company et The Printed Picture Company, il entre chez The Computer Film Company Ă  Los Angeles, comme chargĂ© des images composites sur DOLORES CLAIBORNE de Taylor Hackford, FRENCH KISS de Lawrence Kasdan et WATERWORLD de Kevin Reynolds. Il revient ensuite Ă  Londres pour rejoindre l’équipe de Digital Film, avec qui il travaille sur plusieurs films, puis passe chez Peerless Camera Company. Il contribue Ă  la crĂ©ation de Double Negative et est nommĂ© responsable du dĂ©partement 2D. En 2002, il renonce Ă  ce poste pour se concentrer sur la supervision numĂ©rique et se consacrer Ă  ses domaines de prĂ©dilection, les images composites et la crĂ©ation d’images de synthĂšse. Au cours de sa carriĂšre, Richard Bain a travaillĂ© sur des films comme les James Bond GOLDENEYE de Martin Campbell, MEURS UN AUTRE JOUR de Lee Tamahori et CASINO ROYALE de Martin Campbell, sur LE PATIENT ANGLAIS d’Anthony Minghella, LE MASQUE DE ZORRO et LA LEGENDE DE ZORRO de Martin Campbell, MISSION IMPOSSIBLE 2 de John Woo, LARA CROFT TOMB RAIDER LE BERCEAU DE LA VIE de Jan De Bont, KING KONG de Peter Jackson, et VOL 93 de Paul Greengrass. Il a travaillĂ© avec Terry Gilliam sur L’ARMEE DES 12 SINGES, LES FRERES GRIMM et TIDELAND. 47 JOHN PAUL DOCHERTY Superviseur des effets visuels John Paul Docherty a travaillĂ© pour la BBC dans les annĂ©es 70 et au dĂ©but des annĂ©es 80, puis est devenu chef du dĂ©partement animation numĂ©rique chez Molinare. Il introduit alors l’animation vidĂ©o en temps rĂ©el et le banc-titre vidĂ©o contrĂŽlĂ© par ordinateur sur le marchĂ© europĂ©en. En tant que fondateur et directeur gĂ©nĂ©ral d’Electric Image, il a dirigĂ© une Ă©quipe qui a contribuĂ© Ă  dĂ©velopper le calcul de rendu et l’animation 3D complexe pour les marchĂ©s du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision. John Paul Docherty a Ă©tĂ© l’un des cofondateurs du studio d’effets visuels The Frame Store, devenu depuis Frame Store CFC, et Ă  ce titre, a jouĂ© un rĂŽle majeur dans l’introduction des techniques d’imagerie numĂ©rique pour des films publicitaires de pointe. Il a aussi Ă©tĂ© l’un des directeurs fondateurs d’Electric Switch, le premier studio d’édition DVD du Royaume-Uni. Il est actuellement consultant en effets visuels et superviseur des effets numĂ©riques pour Peerless Camera Company Ă  Londres. Il a travaillĂ© au cours de sa carriĂšre sur des films comme PERDUS DANS L’ESPACE de Stephen Hopkins, LARA CROFT TOMB RAIDER de Simon West et LARA CROFT TOMB RAIDER LE BERCEAU DE LA VIE de Jan De Bont, CHEZ LES HEUREUX DU MONDE de Terene Davies, TITUS de Julie Taymor, PINOCCHIO de Roberto Benigni, LES RIVIERES POURPRES 2, LES ANGES DE L’APOCALYPSE d’Olivier Dahan. Membre de l’équipe nommĂ©e Ă  un BAFTA Award spĂ©cial pour les effets visuels de VERTICAL LIMIT de Martin Campbell, il a ensuite travaillĂ© sur ZIG-ZAG de Frederick Du Chau, LES FRERES GRIMM et TIDELAND de Terry Gilliam et LA LEGENDE DE ZORRO de Martin Campbell. Il a Ă©tĂ© nommĂ© au BAFTA Award des meilleurs effets visuels pour son travail sur CASINO ROYALE en 2006. Plus rĂ©cemment, il a travaillĂ© sur A LA CROISEE DES MONDES LA BOUSSOLE D’OR de Chris Weitz, FRERE NOEL de David Dobkin, CƒUR D’ENCRE d’Iain Softley, et LE SECRET DE MOONACRE de Gabor Csupo. 48 FICHE ARTISTIQUE Tony............................................................................................... HEATH LEDGER JOHNNY DEPP COLIN FARRELL JUDE LAW Docteur Parnassus.............................................................CHRISTOPHER PLUMMER Percy .............................................................................................. VERNE TROYER Anton .......................................................................................ANDREW GARFIELD Valentina ................................................................................................LILY COLE Mr. Nick .............................................................................................. TOM WAITS FICHE TECHNIQUE RĂ©alisateur......................................................................................TERRY GILLIAM ScĂ©naristes .....................................................................................TERRY GILLIAM CHARLES McKEOWN Producteurs ................................................................................... WILLIAM VINCE AMY GILLIAM SAMUEL HADIDA TERRY GILLIAM Producteurs exĂ©cutifs .......................................................................DAVE VALLEAU VICTOR HADIDA Directeur de la photographie........................................................NICOLA PECORINI Chef monteur...................................................................................MICK AUDSLEY Directeur artistique et dĂ©cors originaux..............................................DAVE WARREN TERRY GILLIAM Chef dĂ©coratrice ...................................................................... ANASTASIA MASARO Compositeurs ............................................................................... MYCHAEL DANNA JEFF DANA Chef costumiĂšre ................................................................. MONIQUE PRUDHOMME CrĂ©ation des maquillages et des coiffures ...................................... SARAH MONZANI Directeur de production Royaume-Uni ...................................................... ROB HOW Directrice de casting .............................................................................IRENE LAMB Produit avec la participation de ................................................... TELEFILM CANADA Textes Pascale & Gilles Legardinier 49

TheBlockbuster Entertainment Awards was a film awards ceremony, founded by Blockbuster Inc., that ran from 1995 until 2001.The awards were produced by Ken Ehrlich every year. [1] [2] Formation and first awards. The awards were first held on June 3, 1995, at the Pantages Theatre [3] and broadcast on June 6. [4] The idea for the awards show came from Blockbuster

Eiichiro Oda ć°Ÿç”°æ „äž€éƒŽ, Oda Ēichirƍ nĂ© le 1er Janvier 1975 Ă  Kumamoto au Japon, est un mangaka plus connu pour ĂȘtre l'auteur du manga "One Piece". Il a affirmĂ© dans les SBS, et dans "One Piece Blue Grand Data File" qu'il ne s’occupe pas de tous les Ă©lĂ©ments du manga il fait les croquis, dessine les personnages et dĂ©bute les dĂ©cors, tandis que ses assistants se chargent des dĂ©cors et du reste. Il supervise Ă©galement les scĂ©narios de l'animĂ©. Oda est Ă©galement co-scĂ©nariste de certains films One Piece. Jeunesse L'emploi du temps Humoristique d'Eiichiro Oda dans un SBS Eiichiro Oda est nĂ© le 1er janvier 1975 dans la ville de Kumamoto dans la prĂ©fecture du mĂȘme nom. Alors qu'il est encore un trĂšs jeune enfant il dĂ©cide de devenir mangaka pour ne pas avoir Ă  travailler comme les adultes de son entourage. À la diffĂ©rence de beaucoup qui renoncent Ă  ce rĂȘve une fois adultes, Eiichiro Oda persĂ©vĂšre en grandissant et, Ă  17 ans, il reçoit les honneurs des 44Ăšme Tezuka Awards avec la nouvelle Wanted! et commence dans la foulĂ©e Ă  travailler en tant qu'assistant mangaka parallĂšlement Ă  ses Ă©tudes. Autoportrait d'Oda En tant qu'assistant, il travaille pour 3 mangakas publiĂ©s dans le cĂ©lĂšbre magazine Weekly Shonen Jump, de l'Ă©diteur Shueisha. Il dĂ©bute chez Masaya Tokuhiro, sur la sĂ©rie Jungle King Ta-chan, et cela de façon rĂ©guliĂšre jusqu'en 1995. En 1994, il fait un court passage chez Shinobu Kaitani Suizan Police Gang et la mĂȘme annĂ©e il abandonne dĂ©finitivement ses Ă©tudes. Puis, de 1995 Ă  1996, il travaille de nouveau chez Masaya Tokuhiro Mizu no Tomodachi Kappaman et de 1996 Ă  1997 chez Nobuhiro Watsuki Rurouni Kenshin. Au cours de cette mĂȘme pĂ©riode, il rĂ©alise Ă©galement de nouvelles histoires courtes Kami Kara Mirai No Present un Cadeau de Dieu pour l'Avenir est publiĂ© dans le numĂ©ro d'Octobre 1993 du Jump Original le dĂ©rivĂ© bimensuel du Monthly Shonen Jump. Son talent est de nouveau remarquĂ© par la rĂ©daction du Weekly Shonen Jump quand il obtient la mĂȘme annĂ©e la meilleure place des Hop-Step Awards concours de talent mensuel du Weekly Shonen Jump avec Ikki Yakou le Voyage d’une Nuit pour un Diable. En 1994 est publiĂ© Monsters dans le Autumn Special magazine dĂ©rivĂ© saisonnier du Weekly Shonen Jump et en 1996 la premiĂšre des deux versions de Romance Dawn est, quant Ă  elle, publiĂ©e dans le Summer Special. Quelques mois plus tard c’est au sein du Weekly Shonen Jump qu’est publiĂ©e la deuxiĂšme version de Romance Dawn, dans le numĂ©ro 41 de 1996. Le premier chapitre de One Piece est publiĂ© le 4 aoĂ»t 1997, dans le numĂ©ro 34 du Weekly Shonen Jump. La sĂ©rie s'installe dans la durĂ©e et finit par devenir l'un des plus gros succĂšs de Jump de tous les temps! En 2002 Eiichiro Oda rencontre Chiaki Inaba, une jeune mannequin et actrice jouant le rĂŽle de Nami au cours du Jump Festa manifestation annuelle organisĂ©e par Shueisha. Ils se marient le 7 novembre 2004 et ont deux filles nĂ©es en 2006 et 2009. La famille rĂ©side dans un manoir, propriĂ©tĂ© d'Oda, dans quartier Nerima 緎銏ćŒș, Nerima-ku, situĂ© dans la rĂ©gion mĂ©tropolitaine de Tokyo. Oda a acquis cette maison en 2006, aprĂšs la naissance de sa premiĂšre fille. Le 25 dĂ©cembre 2006 Ă  l'occasion des 10 ans de One Piece, il publie en collaboration avec Akira Toriyama, son modĂšle en tant que mangaka, l'histoire courte Cross Epoch, un cross-over One Piece - Dragon Ball. Il participe en 2009 Ă  la crĂ©ation du film One Piece Strong World qui fĂȘte les 10 ans de l’animĂ© de One Piece. ScĂ©nariste Bien qu'Oda ait toujours supervisĂ© les films One Piece, ce n'est qu'Ă  partir du dixiĂšme film Strong World qu'Oda a entiĂšrement assurĂ© le rĂŽle de scĂ©nariste principal. Ce fut la premiĂšre fois qu'il Ă©crivit un script complet pour un film One Piece. Dans le Jump Fiesta 2011, Oda a affirmĂ© qu'il serait directement impliquĂ© dans le scĂ©nario de One Piece Film Z Acteur-Doubleur Eiichiro Oda a Ă©galement fait quelques apparitions en rapport Ă  son Ɠuvre ainsi que dans d'autres Son nom est apparu sur le miroir dans l'Épisode 21 309, sur un livre dans l'Épisode 70 1821 et parmi les livres d'Ohara dans l'Épisode 278 1249. La voix d'Odacchi dans Dream Soccer King ! A jouĂ© Shanks lors du Jump Fiesta 2008[2]. L'image de reprĂ©sentation d'Oda Un poisson est Ă©galement un personnage de soutien dans les jeux vidĂ©os One Piece Gigant Battle et Gigant Battle 2. Étrangement, dans le dernier sondage officiel pour le personnage prĂ©fĂ©rĂ© des lecteurs, Eiichiro Oda est arrivĂ© Ă  la 31Ăšme place du classement, alors qu'il n'est jamais apparu dans la narration du manga. Le nom d'Oda apparait sur la tranche d'un livre de l'Ă©pisode 70 Personnage d'Odachi doublĂ© par Oda. Le nom d'Oda apparait sur un livre jetĂ© dans un lac d'Ohara ProcĂ©dĂ© de crĂ©ation des planches de One Piece Gif montrant diffĂ©rentes Ă©tapes de la crĂ©ation d'une planche du Chapitre 681 MatĂ©riel Le matĂ©riel principal utilisĂ© par Eiichiro Oda est constituĂ© d'un crayon Ă  papier Mine B - Dont Oda se sert pour les crayonnĂ©s, un critĂ©rium Mine 0,9mm, un 5 G-Pen Un porte-plume utilisĂ© pour encrer les personnages, un porte-plume surnommĂ© Oda SpĂ©cial et un porte-plume Ă  pointe ronde, lorsqu'Oda aide pour les dĂ©cors. CrayonnĂ© Pour cette Ă©tape, Oda travaille seul, sans l'aide de ses cinq assistants MaĂźtre Oda utilise son crayon Ă  papier et son criterium pour rĂ©aliser le crayonnĂ©, sur des feuilles de brouillon. Oda y consacre deux ou trois jours par semaine. Selon lui, c'est Ă  ce moment lĂ  que se joue toute la qualitĂ© du manga. Cette Ă©tape en elle-mĂȘme constitue la moitiĂ© du travail Ă  rĂ©aliser. Esquisse La deuxiĂšme Ă©tape du crayonnĂ© consiste Ă  placer les caractĂšres dans les bulles prĂ©alablement placĂ©s dans le crayonnĂ©, toujours Ă  l'aide d'un criterium et d'un crayon Ă  papier. Encrage des cases et des personnages L'encrage est une Ă©tape importante. Tout d'abord, Oda dessine les cases, qui fixent les limites, Ă  l'aide d'un feutre Ă  dessin. Puis, les personnages sont dessinĂ©s, les dĂ©cors ne sont pas encore prĂ©sents, mĂȘme sur le crayonnĂ©. Un feutre Ă  dessin est utilisĂ© pour tracer des traits d'Ă©paisseur homogĂšne au dessus du crayonnĂ© des personnages. Lorsque cette Ă©tape est terminĂ©e, le taux de finalisation est Ă  70%. Cette Ă©tape fait bien ressortir les perspectives. Dessin soignĂ© des dĂ©cors Pour cette Ă©tape, Oda n'est plus le seul Ă  travailler, et gĂ©nĂ©ralement, ce travail est laissĂ© aux assistants. Les assistants utilisent de nombreux documents fournis par Oda. GĂ©nĂ©ralement, Oda ne s'en occupe pas pour s'avancer pour les pages suivantes, et commencer le crayonnĂ©. Les dĂ©cors permettent de faire ressortir les personnages. Noircissage et Gommage Cette fois-ci avec ses assistants, Oda procĂšde Ă  un encrage final de la page, en utilisant notamment son G-Pen. Par la suite, les crayonnĂ©s sont trĂšs minutieusement effacĂ©s pour qu'il n'en ressorte que l'encrage. Lettrage Cette derniĂšre Ă©tape est le travail du responsable Ă©ditorial, qui se base sur le contenu crayonnĂ© des bulles pour Ă©crire de façon propre et lisible les caractĂšres Publication Pour la publication, les copies des planches sont envoyĂ©es Ă  Shonen Jump, qui les publiera par la suite. A noter que le logo One Piece prĂ©sent Ă  chaque dĂ©but de chapitre est ajoutĂ© juste aprĂšs le lettrage, et qu'Oda laisse la place pour le logo sur la planche, et s'amuse parfois Ă  faire des logos crayonnĂ©s faisant rĂ©fĂ©rence Ă  des Ă©vĂšnements du manga. Ces crayonnĂ©s ne sont cependant pas visibles pour le lecteur. Signature d'Eiichiro Oda Chiaki Inaba Chiaki Inaba çšČè‘‰ăĄă‚ă, Inaba Chiaki, nĂ© le 4 janvier, 1979 en Kanagawa ç„žć„ˆć·çœŒ, Kanagawa-ken, est la femme actuelle d'Oda. Elle est une ex-mannequin, actrice, "Campaign Girl", "Race Queen" et "Gravure Idol". Elle a rĂ©alisĂ© des cosplay du personnage de Nami, pendant le Jump Festa 2002. C'est lors de cet Ă©vĂšnement que s'est produite leur rencontre. En novembre 7, 2004, Inaba il s’est mariĂ© avec Oda. En 2006, Chiaki Inaba a donnĂ© naissance Ă  une petite fille, la premiĂšre fille d'Eiichiro Oda. Oda et Inaba a accueilli une deuxiĂšme fille nĂ©e en 2009. Chiaki Inaba Cosplay de Nami par Chiaki Inaba Les grands trĂ©sors d'Eiichiro Oda Bureau de travail d'Eiichiro Oda Dans One Piece Blue, Eiichiro Oda dĂ©voile les 4 objets auxquels il tient le plus dans son atelier, et lesquels il ne se sĂ©parera jamais. TrĂ©sor numĂ©ro 1 Oda expose dans son atelier, sur un mur, un crĂąne de vache, auquel il a ajoutĂ© un pansement en forme de croix, et qui possĂšde le trou de la balle qui l'a abattue. Il l'a rapportĂ© des États-Unis. Il a d'ailleurs eu des problĂšmes Ă  la Douane Japonaise, relatifs avec les accords de Washington relatifs aux espĂšces protĂ©gĂ©es. Mais expliquant qu'il ne s'agissait que d'une vache, il s'en est sorti. TrĂ©sor numĂ©ro 2 Oda possĂšde dans son atelier une collection d'armes anciennes, dont il lui arrive de s'en servir comme modĂšle pour One Piece. Il s'agit de rĂ©pliques d'anciens pistolets et d'anciens sabres, qui sont posĂ©es dans un coin de l'atelier. Sa piĂšce prĂ©fĂ©rĂ©e est un long sabre de 1m70. Le marchand chez qui il l'a achetĂ© lui a fait cadeau d'un coutelas en apprenant qu'il s'agissait du cĂ©lĂšbre auteur de One Piece. Oda achĂšte ses armes en se dĂ©plaçant lui-mĂȘme dans les armureries. TrĂ©sor numĂ©ro 3 Dans son atelier, Oda possĂšde des figurines originales tirĂ©es du film "Les Sept SamouraĂŻs" d'Akira Kurosawa ainsi que des figurines créées par Michael Lau, un cĂ©lĂšbre designer Hong-Kongais. TrĂ©sor numĂ©ro 4 Oda est un fan absolu d'Akira Toriyama, le cĂ©lĂ©brissime auteur de "Dragon Ball" dont il admire le talent de narrateur et la touche unique de son dessin. Dans son atelier, un dessin dĂ©dicacĂ© par l'auteur de Dragon Ball y est exposĂ©, en haut d'une armoire. Selon lui, il s'agit du Dieu Vivant du Manga Qu'il a rĂ©ussi Ă  rencontrer dans une soirĂ©e de l'Ă©diteur ShĂ»eisha, lorsqu'il avait 20 ans Contenu complĂ©mentaire Lettres ouvertes Policy Suplex Hold Anime's 8th Anniversary Suplex Secret Scorpion Deathlock Interviews Interview concernant le film Z Interview Exclusive Interview d'Oda Ă  la One Piece Ten in Taiwan FutilitĂ©s L'avatar d'Oda est une tĂȘte de poisson collĂ©e Ă  un corps humain. Il lit toutes les lettres et les cartes postales que lui envoient les lecteurs sauf Ă  une pĂ©riode oĂč il en recevait Ă©normĂ©ment. Il a Ă©galement louĂ© une piĂšce spĂ©ciale oĂč il entrepose tout le courrier qu'il reçoit et prĂ©cise qu'il n'en a pas jetĂ© une seule depuis 22 ans. [3] Il apparaĂźt dans les Sondages de PopularitĂ©, bien qu'il n'apparaisse pas dans le manga hors SBS Dans le second sondage, il est classĂ© 25e. Dans le troisiĂšme sondage, il est classĂ© 48e. Dans le quatriĂšme sondage, il est classĂ© 31e. Dans le cinquiĂšme sondage, il est classĂ© 50e, Ă  Ă©galitĂ© avec Margaret. Le nom d'Oda apparait parfois sur la derniĂšre page de certains livres dans l'animĂ©. Oda est frĂ©quemment appelĂ© "Odacchi", "sensei" ou "Oda-sensei" par les fans. Le pirate prĂ©fĂ©rĂ©e d'Oda dans la vraie vie est Edward Teach Barbe-Noire. C'est de ce pirate que sont inspirĂ©s Edward Newgate Barbe Blanche, Marshall D. Teach Barbe Noire, et Thatch. Oda a dĂ©clarĂ© que son mĂ©chant prĂ©fĂ©rĂ© de tout One Piece est Baggy le Clown. Par ailleurs, si Oda avait un Fruit du DĂ©mon, il aurait voulu avoir le Bara Bara no Mi. Plus tard, il dit que si il pouvait avoir un fruit du DĂ©mon, ce serait le Hana Hana no Mi. Oda est un fan de la cuisine mexicaine. Les trois films prĂ©fĂ©rĂ©s d'Oda sont Les Sept SamouraĂŻs, L'Étrange NoĂ«l de monsieur Jack et Young Guns. Une question de ShĂŽnen Jump demanda Ă  Oda "Si vous pouviez ĂȘtre un personnage de manga, qui seriez-vous ?" Oda a dit qu'il voudrait ĂȘtre Nico Robin afin qu'il puisse "crĂ©er des mains et dessiner le manga vingt fois plus vite." Il dit d'allieurs dans un SBS que s'il pouvait avoir un fruit du DĂ©mon, il choisirait le Hana Hana no Mi de Robin. Eiichiro Oda gagne plus de ïż„2 milliards de Yens par an, rien qu'avec les Royalties associĂ©es Ă  One Piece Équivalent Ă  14 millions d'Euros[4]. Il a Ă©tĂ© nommĂ© citoyen d'honneur par le gouvernement de Kumamoto, prĂ©fecture de la rĂ©gion de Kyushu au sud-est du Japon. Son titre lui a Ă©tĂ© donnĂ© le 15 Avril 2018 [5] Le groupe sanguin d'Oda est A.[1] Eiichiro Oda est passionnĂ© depuis son enfance par les insectes. A l'Ă©cole, Oda adorait les arts plastiques, mais dĂ©testait les mathĂ©matiques. Il y pratiquait Ă©galement le football, par plaisir. La sĂ©rie prĂ©fĂ©rĂ©e d'Oda publiĂ©e dans Shonen Jump est Dragon Ball. Le dessinateur ayant le plus influencĂ© Oda Ă©tait Akira Toriyama Auteur de Dragon Ball Oda a choisi de devenir mangaka Ă  4 ans selon lui car il ne voulait pas travailler. Le compliment qu'on lui a fait et qu'il a prĂ©fĂ©rĂ© est "La vigueur de ton dessin est communicative". Le pirate le plus fascinant ayant existĂ© est Edward Teach, alias Barbe Noire, selon Oda. Dans les SBS, Oda a dit que son grand rival dans One Piece est Nami. La premiĂšre chose qu'il a pensĂ© en rencontrant Akira Toriyama, c'est que ce dernier ressemblait Ă  Son GokĂ» ou Sangoku, hĂ©ros de Dragon Ball. Oda est l'ami de Mitsutoshi Shimabukuro , le crĂ©ateur de Toriko. Dans l'enquĂȘte Oricon, en rĂ©ponse Ă  la question "Le mangaka qui a changĂ© l'histoire du manga", Eiichiro Oda est arrivĂ© Ă  la 4Ăšme place. Oda est un fan du rappeur Eminem et des cinĂ©astes Quentin Tarantino et Tim Burton. Liens externes Eiichirƍ Oda - Article wikipĂ©dia sur Eiichiro Oda. RĂ©fĂ©rences ↑ 1,0 1,1 et 1,2 One Piece SBS - SBS Tome 4 - Oda se prĂ©sente. ↑ Oda jouait Shanks lors du Jump Fiesta 2008 ↑ One Piece SBS - SBS Tome 94. ↑ Le crĂ©ateur de One Piece gagne plus de 2 milliards de yens chaque annĂ©e ↑ [1] japonais [2] français Navigation du Site Informations One Piece CrĂ©ateur Eiichiro Oda Productions Manga One Piece Manga ‱ Chapitres ‱ Tomes ‱ Tomes SpĂ©ciaux ‱ Mini-Aventures ‱ SBS ‱ Notes de l'Auteur ‱ Databooks ‱ Couvertures Manga Digitales ‱ Omakes ‱ One-Shots ‱ Spin-Offs Anime One Piece Anime ‱ Épisodes ‱ Musiques One Piece ‱ Films ‱ Sorties VidĂ©o Distributions Doublages AB Productions ‱ Kana Home Video Doublage/Liste des DVD et Blu-Ray sortis ‱ 4Kids Entertainment Traductions GlĂ©nat Édition Originale Française Compagnies Toei Animation ‱ Shueisha Weekly Shonen Jump ‱ Viz Media Europe ‱ Bandai Autres Marchandises Livres Romans ‱ Figurines ‱ Anime Books ‱ CDs ‱ Jeux VidĂ©os ‱ One Piece SĂ©rie TV Autres Romance Dawn Vol. 1 ‱ Vol. 2 ‱ Concepts ‱ RĂ©fĂ©rences Culturelles Ă  One Piece Mangas parodiques ‱ Autres mangas ‱ Jeux vidĂ©os, chansons ‱ Autres ‱ Changements et censures Censures
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